La scène était révélatrice. Ce n’était pas les Price, Subban, Pacioretty, Gionta et compagnie qui ont véhiculé le message du Canadien au lendemain de son important triomphe face aux Bruins de Boston. C’était plutôt une bande de joueurs de soutien qui répondaient aux questions avec le sourire accroché au visage.

En une fraction de seconde, la salle s’était remplie d’un énorme contingent de journalistes qui cherchaient à comprendre comment le Canadien est parvenu à prendre les commandes dans sa série face aux redoutables Bruins.

La clé du succès repose justement sur ces joueurs qui ajoutent leur contribution à celles des vedettes du groupe. De toute évidence, les Dale Weise, Mike Weaver, Michaël Bournival et  leurs semblables vivent une période exaltante et ils espèrent continuer sur leur lancée.

Depuis leur acquisition respective, Weise et Weaver se sont intégrés comme des poissons dans l’eau et ils apprécient tous les points positifs d’évoluer dans un marché passionné comme celui de Montréal.

« Il contribue beaucoup avec notre équipe et il semble très heureux avec notre organisation et certains joueurs deviennent très à l’aise avec quelques équipes. Il ne faut pas négliger la passion de nos partisans dans ce contexte », a constaté son entraîneur.  

À ce sujet, Weise racontait une anecdote selon laquelle un partisan du Canadien était surexcité de l’avoir croisé et de pouvoir le toucher récemment alors qu’il n’avait jamais été reconnu une seule fois en trois ans avec les Canucks de Vancouver.

« Je voulais entrer dans un ascenseur et ce partisan était si content de me voir qu’il ne me laissait pas passer en me tenant par l’épaule. Son ami a essayé de le calmer et il s’est même excusé de son émoi, mais j’aime tellement la passion des amateurs du Canadien », a conté Weise avec plaisir.

Le rapide patineur, qui a compté un superbe but en échappée mardi soir, en a surpris plusieurs en racontant que sa vitesse était sa faiblesse à ses débuts au niveau junior. Daniel Brière était si heureux de l’avoir repéré qu’il a sauté de joie quand son compagnon de trio a compté.

« Je souhaitais seulement qu’il enfile l’aiguille. J’avais cru sentir qu’il avait filé vers l’avant après le tir bloqué sans savoir exactement où il se trouvait, mais c’est aussi relié à la chimie entre nous. On semble bien jouer ensemble et ça se traduit ainsi », a avoué Brière.