COLLABORATION SPÉCIALE

Avec près du quart de la saison qui est déjà derrière nous, j’ai décidé de me pencher sur la performance avec leur nouveau club des trois attaquants clés qui ont quitté le CH au cours de la saison morte : Tomas Tatar, Phillip Danault, et Jesperi Kotkaniemi.

Tomas Tatar

Tatar a été relégué aux oubliettes de Dominique Ducharme en séries l’an dernier, alors qu’il a été cloué à la galerie de presse après seulement cinq matchs et un maigre point. Son départ était prévisible à ce point, mais avec une fin aussi peu mémorable dans l’uniforme Bleu-Blanc-Rouge, il est facile d’oublier ce qu’il a offert au CH lors de ses 3 saisons : 149 points en 198 matchs avec le CH, plus que tout autre Canadien au cours de cette période.

Les Devils ont décidé de tenter leur chance avec l’ailier slovaque, lui offrant un contrat de 2 ans cet été. Les Devils ont été agressifs au cours de la saison morte, notamment avec l’acquisition du meilleur défenseur sur le marché, Dougie Hamilton, pour tenter d’accélérer leur reconstruction. Les résultats sont mitigés, avec 8 victoires en 16 matchs, et on peut dire la même chose de Tatar, qui a 7 points en 16 rencontres, ou 0,44 point par match. C’est en dessous de sa moyenne en carrière de 0,60, mais son jeu montre des signes encourageants pour son succès à long terme.

Il obtient encore ses opportunités, avec plus de chances de marquer par match qu’avec le CH l’an dernier. C’est la finition qui fait défaut pour Tatar, qui n’a que 3 buts sur 29 tirs. C’est un taux de réussite anormalement bas de 3,4 %, de loin la pire marque de sa carrière. Considérant qu’il n’a jamais converti sur moins de 11,5 % de ses tirs en 9 saisons dans la LNH, on peut s’attendre à voir un retour à la normale tôt ou tard pour l’ancien des Canadiens.

Phillip Danault

À forces égales, Danault continue d’être le pilier défensif qu’il était pour le CH. Il commence 68,5 % de ses présences à l’extérieur du territoire offensif, le plus haut taux chez les attaquants réguliers des Kings. Il demeure également l’un des meilleurs pour couper les lignes de passes, se classant 17e chez les attaquants avec 70 passes bloquées, à égalité avec Christian Dvorak croyez-le ou non. Malgré les responsabilités défensives, Danault fait aussi sa marque offensivement, avec 8 points à égalité numérique, 3e chez les Kings. Il s’est établi comme 2e centre pour L.A., un rôle qui lui va à merveille derrière Anze Kopitar.

C’est sur les unités spéciales que les choses ont changé pour Danault.

Avec Montréal, près de 90 % de son temps de glace sur les unités spéciales était en infériorité numérique. Il faisait de rares apparences en supériorité numérique, mais en moyenne moins de 20 secondes par match.

Avec L.A., son temps en supériorité a explosé, frôlant maintenant les 2 minutes par match, tandis que son temps à court d’un homme a diminué de près d’une minute par soir. Danault est un régulier sur la deuxième vague d’attaque massive pour Todd McLellan. Les résultats ne sont pas très convaincants pour le moment, avec un seul point en 18 rencontres, mais McLellan continue de lui faire confiance dans ce nouveau rôle.

Danault marque présentement à un rythme de 41 points sur une saison complète, malgré ses lacunes en supériorité numérique. S’il arrive à débloquer dans cet aspect du jeu, il pourrait s’approcher de son sommet personnel de 53 points. Même avec ses ratés en avantage numérique, c’est une bonne première impression en Californie pour Danault.

Jesperi Kotkaniemi

Des trois gros départs chez les attaquants du CH, c’est de loin Kotkaniemi qui connaît le plus de ratés dans son nouvel uniforme. Bien qu’il ait marqué à son dernier match, Kotkaniemi n’a que 4 points en 16 rencontres pour la Caroline. En fait, ce but a mis fin à une séquence de 8 matchs sans point pour le jeune centre.

Après avoir commencé la saison à l’aile de Sebastian Aho sur le premier trio, il a été déplacé un peu partout dans la formation de Rod Brind’Amour pour essayer de trouver une situation favorable, mais rien ne semble fonctionner. Kotkaniemi est maintenant relégué au 4e trio. Il a disputé moins de 10 minutes par soir lors des 4 derniers matchs et il est essentiellement absent des unités spéciales.

Kotkaniemi n’était pas une vedette offensive lors de son temps à Montréal, mais on voyait au moins quelques éclats de brillance ici et là pour donner de l’espoir. C’est même lui qui menait le Tricolore en passes complétées dans l’enclave par match l’an dernier. Et comment oublier ses 5 buts en séries l’an dernier, derrière seulement Tyler Toffoli chez le CH. Rien de tout ça n’est visible cette saison. Il n’arrive pas à trouver sa place dans la formation de Brind’Amour. Pas tout à fait ce que les Hurricanes espéraient avoir comme production vu ce qu’ils ont déboursé pour acquérir ses services.