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MONTRÉAL – Le Canadien a vaincu les Canucks de Vancouver par la marque de 5-4, en fusillade, samedi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

La fin de la malédiction

Vous avez bien lu. Non seulement le Canadien n’a pas perdu en prolongation, mais il a trouvé le moyen de gagner un match après les 60 minutes de jeu à la régulière.

Si jamais vous aviez des problèmes avec votre wifi dernièrement, on vous explique la pertinence de la remarque : les Montréalais avaient été battus en temps supplémentaire vendredi par les Canucks, mercredi contre les Jets et par à peu près tout le reste de la division Nord depuis le début de la saison. Ça leur était arrivé neuf fois, pour être exact, avant qu’ils ne finissent par exorciser leurs démons.

Comment ils ont fait ça? D’abord avec une bonne dose de conservatisme. Fréquemment critiqué pour ses tactiques en fin de match, Dominique Ducharme a envoyé tous ses gros canons pour tenter de venir à bout des Canucks. Jonathan Drouin, Jesperi Kotkaniemi et Jeff Petry ont amorcé la prolongation. Phillip Danault, Tomas Tatar et Brendan Gallagher ont pris leur relève, puis Drouin est revenu avec Josh Anderson. Nick Suzuki est venu faire son tour, Corey Perry aussi. Mais personne là-dedans n’a tenté grand-chose de menaçant à l’exception de Drouin, qui s’est fait voler par la mitaine de Braden Holtby à la toute fin.

C’est finalement Carey Price qui a décidé que ça avait assez duré. Après avoir cédé devant Brock Boeser au début de la fusillade, il a tout arrêté jusqu’à ce que Tatar ne déculotte Holtby à la sixième ronde de la séance.

Maintenant que c’est dit, vous n’avez pas d’objection à ce qu’on change de sujet?

Le visage de Gallagher

On parlait il n’y a pas si longtemps de la tonne de briques que Danault semblait avoir soustrait de ses épaules, et du sourire qui était revenu sur son visage, en marquant son premier but de la saison. On a vu les mêmes signes de soulagement samedi dans le langage corporel de Tatar qui, avant de jouer les héros en fusillade, avait inscrit son premier but en douze matchs.

Ces deux-là en ont joué une autre grosse samedi. Deux points chacun, un bilan défensif de +3. Tatar a maintenant quatre points à ses trois derniers matchs et montre finalement des signes du joueur dynamique et régulier comme une horloge qu’on connaissait depuis deux ans.

Mais c’est de Gallagher, et de son visage à lui, qu’on a surtout envie de parler. À chaque fois que l’écran géant du Centre Bell montrait le valeureux numéro 11 retourner au banc après une présence, il avait l’air d’être passé dans les rouleaux d’un lave-auto après s’être fait tenir la tête sous l’eau pendant 30 secondes de trop. Après le but de Joel Edmundson, en deuxième période, il a été le dernier à rejoindre les célébrations parce qu’il avait encore encaissé deux ou trois coups de bâton devant le filet. C’est lui qui a marqué le but égalisateur en troisième. Gallagher n’en prend pas, des shifts de congé. Ce n’est rien de nouveau et pourtant, on se surprend encore à s’étonner quand il sort une performance comme celle-là.

Drouin le passeur

Il a beaucoup été question de la fâcheuse tendance qu’a Jonathan Drouin à lever le nez sur une opportunité de prendre un bon lancer pendant qu’il cherche le jeu parfait pour un coéquipier. Claude Julien, dans les dernières semaines de son règne, abordait périodiquement le sujet. Drouin lui-même a admis qu’il s’agissait d’une facette qu’il souhaitait ajouter à son jeu.

Se dégage de ce discours comme l’impression qu’on oublie parfois que Drouin est tout un passeur et qu’il faudrait peut-être apprendre à l’apprécier pour ce qu’il est. Le 92 a récolté une huitième mention d’aide à ses dix derniers matchs quand il a mis la table pour le but de Nick Suzuki en première période. Il en a 19 depuis le début de la saison. Ce rythme lui en donnerait une cinquantaine à la fin d’un calendrier de 82 matchs. Son sommet personnel, atteint il y a deux ans, est de 35.

On sent qu’on exagère à peine en disant que Drouin a donné une chance de marquer à au moins la moitié de ses coéquipiers samedi. Vite comme ça, on pense à Victor Mete, qu’il a envoyé en échappée en le prenant pour cible en zone neutre. Anderson a lui aussi cogné à la porte grâce à la vision de son compagnon de trio.

Une crampe au cerveau

Il y a de ces choses difficiles à comprendre et, franchement, difficiles à pardonner. La décision de Josh Anderson de dégager la rondelle avant d’atteindre la ligne rouge centrale dans les toutes premières secondes de la troisième période en est une.

Le Canadien venait de sortir du vestiaire avec une avance de 3-2 quand Anderson, qui peut pourtant couvrir à peu près quinze mètres avec deux enjambées, a provoqué une mise en jeu en zone défensive avec un dégagement incompréhensible. Trente-trois secondes plus tard, les Canucks avaient marqué deux fois et menaçaient de faire de cette soirée un autre calvaire pour les locaux.   

La faute d’Anderson n’a finalement pas eu d’incidence majeure sur le résultat final, mais ça ne la rend pas plus excusable pour autant.

L’énergie de Lehkonen

En l’absence de Tyler Toffoli, dont le retrait de la formation en raison d’une blessure au bas du corps a été annoncé quelques heures avant le début du match, Artturi Lehkonen a eu l’occasion de réintégrer la formation. Le Finlandais avait été laissé de côté pour sept des huit matchs précédents.

Réuni à ses compatriotes Armia et Kotkaniemi, Lehkonen a fourni l’énergie qu’on lui connaît. Il a forcé Tyler Myers à écoper de la pénalité qui a mené au but de Suzuki en première période, il s’est payé une bonne chance de marquer en deuxième. Lehkonen ne sera jamais confondu avec celui qu’il remplaçait pour ses talents de marqueur, mais on ne pourra jamais lui reprocher de se la couler douce.

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