Après 30 minutes de jeu, les bons coups du Canadien au Verizon Center se limitaient aux arrêts solides, opportuns et importants de Dustin Tokarski et à une belle percée d’Alex Galchenyuk jusqu’au but des Capitals.

Parce que Tokarski jouait très bien derrière une équipe qui jouait très mal, voire pas du tout, et que les Caps ne semblaient pas vouloir mettre la pédale au fond pour tenter de s’offrir une avance plus confortable, le score n’était que de 1-0.

Contre le Canadien bien protégé par son gardien, une avance de 1-0, ce n’est pas assez.

On l’a vu souvent l’an dernier.

On l’a vu encore jeudi soir alors que le Canadien a renversé le cours de la rencontre dans les 30 dernières minutes de jeu pour transformer une défaite bien méritée qui s’annonçait en victoire de 2-1 arrachée en prolongation.

Une victoire méritée?

Peut-être pas pour tout le monde.

Mais Dustin Tokarski mérite pleinement cette victoire et les deux points qui viennent avec. Envoyé dans la mêlée dès le deuxième match de la saison, dans le cadre d’une séquence de deux parties en deux soirs, au lendemain d’une victoire, devant des Capitals de Washington qui ouvraient la 40e de leur histoire devant leurs partisans, avec un nouvel entraîneur (Barry Trotz) derrière le banc, on peut dire que les astres étaient loin de favoriser le gardien qui devait prouver sa capacité de remplacer adéquatement Peter Budaj.

Tokarski a réaligné les astres.

Je trouve toujours qu’il est trop vite à se tirer sur les genoux pour un gardien de petit gabarit, qu’il est trop creux dans sa zone réservée, mais Tokarski a effectué des arrêts. Des gros arrêts. Il les a multipliés en fait, permettant à son club de rester dans le match. En prime, il n’accorde pas trop de retours. Un must pour un gars de sa stature.

Très bonnes réactions de Therrien

Cela dit, le Canadien jouait tellement mal qu’en dépit des arrêts de leur coéquipier gardien, on se demandait comment diable le Tricolore s’y prendrait pour reprendre le contrôle de la rencontre.