MONTRÉAL – Il reste 22 matchs à la saison du Canadien. Max Pacioretty parlait comme un homme qui a entrepris de les rayer un à un de son calendrier, lundi, un bagnard comptant patiemment les jours le séparant de sa libération.

Ou était-ce plutôt la résignation du condamné à mort? Parce qu’on ne sentait pas beaucoup d’espoir dans les propos du capitaine après la défaite que venait de subir son équipe aux mains des Predators de Nashville.

« J’ai pris ce que [Pekka Rinne] m’a donné, j’avais un filet ouvert et la rondelle a bondi par-dessus ma palette. Il me semble que la rondelle sautillait plus qu’à l’habitude ce soir, mais je ne sais pas si ça a joué un rôle dans cette situation. »

Un témoin de la scène a demandé à Pacioretty s’il venait bel et bien de prendre la peine de cogner sur son casier pour toucher du bois, littéralement, comme par superstition.

« Non. Rien de tout ça n’est arrivé », a-t-il répondu, stoïque, comme pour se convaincre que tout ça n’était qu’un cauchemar.  

De l’espoir. Du déni. Un vœu pieux. Voilà à quoi ressemble la trame narrative de la saison du Canadien.

Plus que 22 matchs.