MONTRÉAL – Michel Therrien avait de quoi être fier de ses hommes après la victoire qui venait de permettre au Canadien de prolonger à la limite sa série contre les Bruins de Boston.
MONTRÉAL – Michel Therrien avait de quoi être fier de ses hommes après la victoire qui venait de permettre au Canadien de prolonger à la limite sa série contre les Bruins de Boston.
« Attaboy, Nate! Gros match ce soir! », a lancé Subban en donnant un high five à son jeune coéquipier.
Beaulieu semblait encore peiner à réaliser ce qui lui arrivait. Une semaine plus tôt, il s’entraînait encore avec les Black Aces, ce groupe d’une dizaine de joueurs des Bulldogs de Hamilton appelés à joindre l’entourage du grand club, juste au cas où…
Therrien devait déjà jongler avec les vétérans Francis Bouillon et Douglas Murray. Jarred Tinordi semblait bien installé devant lui dans la hiérarchie de la brigade défensive. Rien, mais absolument rien ne permettait d’envisager que le choix de première ronde du Canadien en 2011 serait appelé à contribuer aux succès de l’équipe avant le prochain camp d’entraînement.
« Quand je pensais à mon premier match de séries, je ne m’imaginais pas qu’il s’agirait d’un match sans lendemain contre les Bruins de Boston. Mais c’était très amusant », a candidement admis l’arrière de 21 ans, qui disait n’avoir appris que quelques minutes avant la période d’échauffement qu’il serait en uniforme à la place de Murray, qui avait pris part aux trois parties précédentes.
« J’étais nerveux quand on m’a annoncé que je jouerais, mais tout s’est calmé après ma première présence. Il fallait que je l’aborde comme si c’était un match comme les autres », a ajouté Beaulieu, qui était sur la glace lorsque Lars Eller a ouvert le pointage à la troisième minute.
À son premier match depuis le 19 avril, le dernier de la saison des Bulldogs, Beaulieu a été utilisé pendant à peine deux minutes en première période. Therrien a été sélectif dans les missions qu’il lui a confiées : il lui a par exemple fait sauter un tour à la faveur de Josh Gorges pendant un 4-contre-4. Lors d’une mise en jeu importante en territoire défensif, le coach a plutôt envoyé Andrei Markov avec Mike Weaver.
Beaulieu a finalement effectué un total de 14 présences et passé près de dix minutes dans l’action, assez pour cumuler un différentiel de plus-2. C’est lui qui a propulsé Max Pacioretty vers le deuxième but du match.
« Il est plus vite que moi. Il a aussi de meilleures mains! », a tout de suite remarqué Weaver, qui a terminé le match avec cinq lancers bloqués, un sommet chez le Canadien. « Ce n’était pas évident pour lui de faire ses débuts dans ce genre de match. Les Bruins sont une équipe coriace, mais j’ai trouvé qu’il a très bien fait. »
« J’étais chanceux d’avoir un vétéran comme Mike à mes côtés. Il m’a aidé à me calmer dès le départ », a reconnu Beaulieu, la jambe gauche encore sensible d’un tir de Carl Söderberg qu’il a bloqué de façon spectaculaire en troisième période.