Sans surprise, le Canadien de Montréal a soumis une offre qualificative au joueur autonome avec compensation, Phillip Danault. Le joueur de centre de 25 ans est un rouage important de l’équipe et devrait encore une fois assumer un rôle conséquent la saison prochaine.

Évidemment, le Tricolore doit impérativement améliorer sa ligne de centre en vue de l’année prochaine, autrement cette campagne pourrait s’avérer très compliquée. La Sainte-Flanelle affiche d’ailleurs le désir ardent de remédier à cette problématique, ayant fait le plein de joueurs de centre au repêchage.

Même si Danault n’est pas et ne sera fort probablement jamais ce fameux joueur de centre élite qui est recherché par l’état-major depuis de nombreuses années, il demeure un excellent joueur de hockey pouvant pivoter un deuxième ou un troisième trio.

Ce qui différencie Phillip Danault des autres est sa vision du jeu exceptionnelle. Le Québécois est un bon fabricant de jeux, il excelle au moment d’orchestrer le jeu de transition et il brille par l’entremise de son jeu défensif. C’est ainsi qu’il tire son épingle du jeu, peu importe où il se trouve sur la patinoire, que ce soit avec ou sans la possession de la rondelle.

C’est pourquoi le Canadien se doit de lui faire parapher un contrat à long terme.

Sans être un joueur étoile, Danault peut assurément connaître des saisons intéressantes à l’attaque s’il est flanqué de bons ailiers. Ce fut d’ailleurs le cas lors de la saison 2016-17 au cours de laquelle il a récolté 40 points aux côtés de Max Pacioretty et Alexander Radulov.

La principale force de Phillip Danault en zone offensive est son habileté à y faire circuler la rondelle. Pour chaque tranche de 20 minutes de jeu, le Québécois y complète plus de passes que l’attaquant moyen du Canadien. C’est précisément sa capacité à rejoindre avec brio ses coéquipiers en zone adverse qui lui permet d’amasser sa part de points.

Danault complète également un nombre impressionnant de passes depuis sa zone défensive proportionnellement à son temps d’utilisation. Même qu’il s’est classé au premier rang chez les attaquants du Canadien à ce chapitre la saison dernière. Cette action permet de quitter promptement le territoire défensif pour mieux orchestrer une contre-attaque.

Si un coéquipier n’est pas démarqué au moment d’exécuter une sortie de zone, Danault est également capable de transporter lui-même le disque jusqu’en zone neutre, réalisant cette action plus fréquemment que l’attaquant moyen du club.

Lorsque Danault orchestre les sorties de zone via une passe ou en transportant lui-même le disque, le Canadien quitte habituellement sa zone défensive sans pépin. Il ne faut pas sous-estimer cette facette du jeu, car pour véritablement enrayer une attaque adverse, il faut quitter son territoire défensif. De plus, les revirements commis sur le jeu de transition sont très coûteux, menant souvent à des chances de marquer de qualité en faveur de l’adversaire.

Danault brille également lorsqu’il n’est pas en possession de la rondelle, même qu’il est l’un des meilleurs attaquants de la LNH en de telles circonstances.

Parmi tous les attaquants ayant joué 600 minutes dans la LNH la saison dernière, Phillip Danault est celui qui a le plus souvent harponné le disque à ses adversaires pour un même temps d’utilisation. Globalement, seuls sept avants ont réalisé davantage de jeux défensifs pour chaque tranche de 20 minutes de jeu. Puis, Danault s’est également classé au deuxième rang quant au nombre de rondelles libres récupérées proportionnellement à son temps de glace.

Au fur et à mesure que progressera la carrière de Danault, il finira par être reconnu comme étant l’un des meilleurs joueurs défensifs du circuit Bettman s’il maintient un tel niveau de jeu.

Non seulement, Danault est capable d’arracher le disque à ses adversaires, il parvient également à récupérer la rondelle, ce qui est encore plus important. Un jeu défensif n’est pas réellement efficace si l’adversaire reprend la possession de la rondelle dans les secondes qui suivent. Or, ce scénario ne se concrétise généralement pas lorsque Danault est sur la patinoire.

Avec l’ouverture du marché des joueurs autonomes qui approche, Danault n’est probablement pas la priorité du Canadien à l’heure actuelle puisqu’il n’a pas le droit à l’autonomie complète. Il demeure l’un des principaux dossiers que Marc Bergevin aura à régler cet été et le directeur général du Tricolore aurait intérêt à lui faire signer une entente à long terme.