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MONTRÉAL – Pour la troisième fois de la saison, les Jets de Winnipeg ont eu le dessus sur le Canadien de Montréal qui s’est incliné au compte de 4 à 3 en prolongation. 

Voici cinq observations tirées de cette rencontre. 

Les Jets battent Allen et le Canadien de nouveau

Même si Corey Perry (et non Jonathan Drouin après révision) a créé l’égalité avec 84 secondes à disputer au match alors que le filet de sa troupe était désert, les Jets sont parvenus à l’emporter en prolongation. C’est donc dire que le Canadien accuse un dossier de 0-6 en bris d’égalité cette saison dont quatre défaites en prolongation. 

Pierre-Luc Dubois a enfilé le but victorieux au grand désarroi de Jake Allen qui avait été fumant avant cela en prolongation. 

Un malheureux contact entre Joel Armia et Jeff Petry a provoqué l’ouverture pour Dubois. 

Allen n’a rien à se reprocher car il a volé Kyle Connor, en échappée, et Blake Wheeler en prolongation. Quant à son vis-à-vis, Connor Hellebuyck, il a frustré Paul Byron. 

« On avait un plan, mais on a parfois forcé le jeu quand ce n’était pas nécessaire comme des lancers à bas pourcentage. On veut plus contrôler la rondelle, jouer de manière plus patiente. Ce sont des choses qui se corrigent vite, mais on ne peut pas tout faire en même temps », a admis Dominique Ducharme. 

« Ça fait mal, c’est complètement un autre jeu. On a regardé quelques vidéos, mais on n’a pas eu le temps de le pratiquer. On a concédé des chances, mais on a eu des chances aussi. Dans le passé, on n’avait pas souvent la rondelle. Au moins, on a plus contrôlé la rondelle. C’est plate de ne pas avoir pu sortir avec la victoire en bris d’égalité », a confié Drouin.  

Un pattern qui nuit au CH 

Pour employer le mot privilégié par Marc Bergevin à propos du rendement de Carey Price sous Stéphane Waite dans les dernières années, il y a un pattern, ou une tendance, qui se répète pour le CH cette saison. 

En effet, le Canadien n’a soutiré qu’une victoire en huit tentatives quand il concède le premier but. En de telles circonstances, on observe un rendement de 1-3-4. 

Pour vous donner une idée, c’est tout le contraire pour les Jets qui excellent à ce chapitre avec un dossier de 6-4-0. 

« On veut toujours avoir deux points, mais, d’un autre côté, on est allés chercher un point avec une minute et demie à jouer. On a démontré beaucoup de caractère. Notre début de match n’était pas celui qu’on voulait par rapport à notre façon de gérer la rondelle. On veut faire des jeux, mais des jeux rassurants qui ont un haut pourcentage de réussite. On a réglé ça en deuxième période et on a joué avec plus de vitesse. Je trouve que les choses moins bien réussies peuvent se corriger assez facilement », a analysé Ducharme. 

« Dans nos trois derniers matchs, ç’aurait pu être trois victoires, mais c’est quatre points sur six. On est contents de la manière dont on joue, mais ce n’est pas parfait encore », a ajouté l’entraîneur.  

Après avoir alloué les deux premiers buts durant la période initiale, le CH a nivelé le pointage au second tiers. Les Jets ont cependant repris les commandes, 3-2, grâce au deuxième de la soirée de Paul Stastny. Un portrait juste implique de préciser que les Jets ont également frappé un poteau à deux occasions pendant cette période. 

Le CH se relève de la tempête de la première période

En ce 50e anniversaire de la tempête du siècle, on peut dire que le Canadien a été frappé par une tempête en première période. La bonne nouvelle, c’est que la troupe de Dominique Ducharme a été en mesure de s’en extirper pendant la période médiane. 

Était-ce en raison des ajustements effectués par Ducharme et ses adjoints ou plutôt grâce à une meilleure exécution de ses joueurs ? C’est probablement un peu des deux. 

Une punition aux Jets est venue donner le coup de pouce dont le Canadien avait besoin pour sortir du banc de neige. Brendan Gallagher a inscrit ce but en avantage numérique et Tyler Toffoli a ensuite créé l’égalité. 

Pour Toffoli, on parle de son 14e de la saison et il a rejoint Connor McDavid au deuxième rang de la LNH à ce chapitre. Toffoli a joué trois matchs de moins que le dynamo des Oilers. 

Enfin deux matchs de suite avec un but du jeu de puissance

Si le début de saison avait été prometteur pour le jeu de puissance, le naturel était revenu au galop. Mais, signe encourageant, pour la première fois depuis les matchs du 20 et 21 janvier, le Canadien a compté un but en supériorité numérique lors de deux matchs consécutifs. 

La réussite de Gallagher nous fait déduire que sa présence jumelée à celle de Perry près du filet adverse embête les équipes adverses. Cette double menace a eu besoin du travail de Jesperi Kotkaniemi et Tomas Tatar pour toucher la cible. 

Pas évident de tenir le coup face à un tel tourbillon 

Avouons-le, les Jets forment toute une machine de hockey. Munie de puissants chevaux-vapeur, la troupe de Paul Maurice a embouteillé le Canadien dans sa zone défensive dès les premiers instants du match. 

Inévitablement, la pression exercée par les Jets finit par provoquer des revirements et des erreurs. Drouin en a été la première victime et il a été sauvé par un arrêt à bout portant d'Allen. 

Elle mène aussi à des buts chanceux en apparence, comme celui de Stastny alors que la rondelle a dévié sur son patin. Mais c’est normal que ça se produise quand une équipe tourbillonne ainsi dans le territoire adverse. 

« Sur le premier but, c’est un jeu qui a commencé 30 secondes avant quand on (Kotkaniemi) a perdu la rondelle en zone neutre sur un jeu qu’on ne devrait pas faire. On va régler ça vite. C’est de la malchance, mais on a couru après », a reconnu Ducharme. 

L’autre but des Jets en première période provient d’un véritable cadeau de Toffoli. Sa passe imprécise vers le centre de la zone défensive a abouti sur le bâton de Mathieu Perreault qui a eu tout le temps du monde pour compter. 

« Ça ne m’arrive pas trop souvent de faire des erreurs comme celle-ci, j’essayais de ne plus y penser, mais c’était bien de compter un but pour nous aider. Mais c’est clair que ce jeu m’a frustré », a commenté Toffoli. 

Samedi, le CH terminera sa semaine avec un autre duel contre les Jets. Par la suite, Montréal enchaîne avec six rencontres sur des patinoires adverses (deux à Vancouver, deux à Calgary et deux à Winnipeg).