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MONTRÉAL – En subissant un troisième revers en quatre matchs, il est évident que le Canadien traverse un ralentissement et personne dans l’organisation ne veut retomber dans le piège qui a mené à deux séquences de huit défaites lors de la dernière saison. 

Alors que les buts se marquaient à la tonne pour la troupe de Claude Julien, la récolte se limite à quatre depuis trois parties. La transition à vive allure peine à démarrer et tout le monde avoue que le travail à proximité du filet adverse représente une lacune. 

Voici donc le portrait recensé avec lucidité par l’entraîneur-chef. 

« Il faut trouver le moyen de réagir, c’est souvent une question de volonté. Les équipes te rendent la vie plus difficile, mais on doit trouver un moyen d’être coriace comme équipe et d’aller dans ces régions plus difficiles. Personne ne nous a dit que ce serait une saison facile. Pour avoir du succès, il faut être prêts à payer le prix tous les soirs. Chaque équipe va se heurter à une situation plus difficile durant le calendrier. C’est là qu’on doit s’en sortir le plus rapidement possible », a-t-il d’abord prononcé.  

« Les choses ne viennent pas aussi facilement dernièrement. Les équipes s’améliorent, mais on a perdu un peu de notre synchronisme. La cause est plus de notre côté que chez nos adversaires. Notre niveau de jeu a baissé d’un cran sur la transition et nos joueurs se supportent un peu moins. On ne veut pas paniquer, on veut bien exécuter les petits détails. Il y a aussi un peu de frustration qui se pointe et ça nous ralentit plus que ça nous aide », a ajouté Julien. 

Retranché la veille face à Toronto, Paul Byron s’est bien repris alors que le quatrième trio a été le plus solide. L’ailier a souligné ce point à corriger. 

« On peut faire un meilleur travail pour se diriger au filet et trouver des façons de compliquer la vie de leur gardien. On ne va pas toujours compter sur des montées et des échappées. (Corey) Perry et (Brendan) Gallagher excellent à ce chapitre depuis des années. C’est à tout le monde d’adopter cette mentalité, d’enfiler les bottes de travail. C’est une grosse partie de notre jeu qu’on peut améliorer », a insisté Byron.  

Sans que ce soit une surprise, Gallagher a également prêché pour cette approche. 

« Trop souvent, c’était un tir et c’est fini. Les équipes font un excellent travail de protéger leur filet, mais c’est là que les buts sont comptés. Puisque les buts ne rentrent pas pour nous présentement, on doit simplifier notre jeu. Si on recommence à faire ça, les buts vont revenir assez facilement », a prétendu le numéro 11.  

Selon Ben Chiarot, l’excellent départ du CH a aussi alerté leurs rivaux. 

« Les buts venaient assez facilement pour nous en début d’année, mais le jeu s’est resserré. Quand tu affrontes une équipe du haut du classement, tu vas déployer plus d’énergie, on le voit présentement. On doit surmonter cette période », a mentionné le défenseur gaucher. 

Cela dit, il serait prématuré de tomber dans un mode d’inquiétude. 

« Non, aucunement. Ça fait partie de la réalité, on va traverser des phases comme celle-ci. C’est plutôt de voir comment on va réagir, on croit avoir un groupe en mesure de répondre. C’est juste de voir à quel point on peut le faire rapidement », a rétorqué Gallagher à ce propos. 

COVID-19, les joueurs ne peuvent que se fier à la LNH

Si vous vous demandiez comment ça se passe dans les vestiaires de la LNH quand un enjeu face à la COVID-19 se présente, sachez que les joueurs ne reçoivent pas une tonne d’informations. En gros, les joueurs du CH ont reçu un message texte en après-midi pour leur préciser que le match était repoussé à 20h. Plus tard, ils ont appris la raison uniquement via les thérapeutes.

Bref, ils ne peuvent que s’informer à gauche et à droite tout en faisant confiance à la LNH. 

Cependant, ça ne veut pas dire que ça n’inquiète pas les joueurs à savoir si c’était la bonne décision de disputer ce match. Il suffisait d’entendre le silence de Chiarot quand le sujet a été soulevé.

« On a une famille à la maison, on y pense, mais tu fais confiance au protocole en place pour que tout le monde demeure en santé. On doit croire en ces mesures », a répondu Chiarot. 

« Il y a encore tant d’éléments inconnus à propos de la COVID-19, on ne sait pas si le virus se transmet sur la patinoire par exemple. Je fais confiance à la LNH pour faire ce qui est le mieux pour le hockey et les joueurs. On verra ce qui arrivera dans les prochains jours », a témoigné Byron qui entretenait une part de doute également. 

« Au final, on essaie de contrôler les choses du mieux qu’on peut de notre côté. Jusqu’ici, ça ne se déroule pas trop mal du côté canadien. Je ne dis pas que ça ne nous touchera pas, on espère que ça restera sous contrôle », a commenté Julien. 

En terminant, Byron a commenté son retrait de la formation, mercredi soir, face aux Leafs.  

« Ce n’était pas un sentiment agréable. On a de bons joueurs désormais qui peuvent aider le club à gagner. Je sais que je dois mieux jouer, je ne joue pas à la hauteur de mes habiletés. C’est vraiment poche d’entendre ça, mais ça ne veut que dire que je dois mieux jouer. J’ai essayé d’encourager les gars et de réfléchir à mon jeu pour être plus efficace », a conclu celui qui veut mieux se servir de sa vitesse offensivement et défensivement.