MONTRÉAL – La dernière fois que le Canadien s’était incliné contre les Sénateurs d’Ottawa, Dominique Ducharme avait mis le résultat sur le dos d’une « mauvaise soirée ». Une erreur de parcours sur le chemin d’une équipe qui semblait autrement en pleine maîtrise de la situation.

La théorie tenait la route. La veille, ses hommes avaient facilement neutralisé la même équipe, laissant filer un blanchissage dans les dernières minutes du match. Ils venaient aussi de blanchir les Oilers d’Edmonton et avaient remporté leurs trois dernières parties. La déception était justifiée, mais pas la panique.

Nous voilà exactement deux semaines plus tard, après une autre défaite contre les Sénateurs, et le climat ne pourrait être plus contrastant. Le Canadien vient de perdre deux matchs sur trois contre des équipes qu’il devance au classement. Il montre une fiche de trois victoires et cinq défaites depuis ce revers contre Ottawa, un revers qui était peut-être plus révélateur que l’entraîneur ne voulait le croire après tout.

Par où commencer?

L’attaque est en panne. Samedi, elle n’a généré que 23 tirs sur le filet de Matt Murray, qui les a tous arrêtés sans trop stresser. Depuis cinq matchs, le CH génère en moyenne 22,8 tirs sur les gardiens adverses. Avant cette séquence, il cadrait en moyenne 33,5 tirs par partie.

Une voix importante a dévié de ce refrain samedi. Sans que la question ne lui soit posée directement, l’entraîneur Dominique Ducharme a fait allusion au vide laissé par l’absence de Gallagher et a parlé de l’importance, pour ses coéquipiers, de s’inspirer de lui en attendant son retour.

« Le plein potentiel de l’équipe, on peut le voir, mais oui, il y a de l’inconstance, a commencé Ducharme. On en a parlé avec les joueurs, ‘Gally’ amène, en plus de son jeu sur la glace, une énergie qui est contagieuse. Mais c’est à tout le monde de faire leur part et à mettre un peu d’épice de ‘Gally’ dans leur jeu. »

« On ne peut pas demander à un seul joueur de remplacer, par exemple, Gallagher, a ajouté Ducharme quand on lui a demandé s’il manquait de ‘soldats prêts à payer le prix’. Ça ne peut pas juste être le travail d’un joueur. On ne peut pas changer l’identité d’un joueur, mais je pense que tout le monde peut en ajouter juste un petit peu pour avoir cette présence-là. »