Aux quatre coins du vestiaire du Canadien, les joueurs étaient atterrés pour leur coéquipier Lars Eller qui est tombé au combat en deuxième période à la suite d’un coup controversé d’Eric Gryba.
Les joueurs atterrés pour Eller
Canadiens jeudi, 2 mai 2013. 23:35 mercredi, 8 mai 2024. 07:00«Ce n’était pas beau ce qu’on voyait sur la patinoire… Avant que la série ne commence, on s’attendait à de l’adversité et des défis. Voilà à quoi nous faisons face et c’est ce que j’ai expliqué à mes joueurs», a-t-il expliqué.
Même Brendan Gallagher, qui perd rarement son sourire, était grandement déçu.
«La Ligue va réviser le geste. On peut seulement espérer qu’il sera correct. Le coup est arrivé directement à la tête, c’était difficile à voir», a avoué celui qui n’a pas reculé une seule fois devant les costauds joueurs des Sénateurs dans ce match.
Les joueurs auraient adoré mettre la main sur ce premier match pour leur coéquipier.
«On voulait définitivement jouer pour Lars après ce qui est arrivé. D’ailleurs, on a rapidement marqué un but, mais nous n’avons pas pu continuer sur cette voie», a noté Rene Bourque.
De l’extérieur de la patinoire, la scène d’Eller étendu sur la glace dans son sang était dérangeante à voir et les joueurs ont ressenti des sentiments similaires.
«C’était la même chose pour nous. Ce n’était vraiment pas agréable», a exprimé Tomas Plekanec avec impuissance.
Les joueurs du CH refusaient d’expliquer leur mauvaise troisième période par le tourbillon d’émotions vécues. Cependant, ils comprennent que la rivalité a atteint un autre niveau.
«La rivalité était déjà présente et on savait que la série serait exigeante contre eux. Ce sera comme ça jusqu’à la fin», a répondu Ryan White.
Avant le début de la série, plusieurs observateurs accordaient un avantage au Canadien en ce qui concerne la profondeur en attaque. La perte d’Eller change évidemment la donne, mais les séries comportent toujours des obstacles.
«Les blessures font partie du hockey et ce sera aux joueurs disponibles de répondre à la demande. On espère aussi le retrouver bientôt», a souhaité Bourque.
Ça reviendra donc à Therrien et ses hommes de trouver des solutions pour vaincre cette adversité. Ils devront aussi résoudre l’énigme Anderson.
«Si Anderson arrête encore 50 lancers vendredi, qu’allons-nous faire ? On ne peut quand même pas réussir 100 lancers sur son filet… On savait qu’on affrontait un bon gardien et ça arrive dans les séries qu’un gardien fasse la différence.»
«C’est une série quatre de sept. On peut seulement contrôler notre effort et il faut continuer de la sorte», a évoqué l’entraîneur au fort caractère.