Dix jours se sont écoulés depuis le passage de David Desharnais du Canadien vers les Oilers d’Edmonton, et déjà, il se prépare à affronter l’équipe avec laquelle il a passé les sept premières années de sa carrière dans la LNH.

Le CH sera le visiteur dimanche au Rexall Place, dans le cadre du troisième et dernier match de son périple dans l’ouest canadien.

« Je vais essayer de ne pas trop y penser, a indiqué Desharnais dans un entretien avec Martin Lemay à l’émission On jase. Je n’ai pas vraiment eu de break des journalistes de Montréal, mais c’est correct comme ça! »

La transaction qui l’a fait déménager vers l’Alberta en retour du défenseur Brandon Davidson commence à faire son chemin pour l’athlète de 30 ans originaire de Laurier-Station.

« Les dix derniers jours ont été remplis de hauts et de bas, a-t-il avoué. (J’ai vécu) beaucoup d’émotions. Je suis content que ça soit passé et que je puisse penser à autre chose. »

L’aspect familial est l’un de ceux qui pourraient être plus complexes à gérer pour le joueur de centre québécois, dont l’épouse est enceinte.

« Le côté personnel est le plus dur, surtout quand tu quittes un environnement où tu étais proche de la famille et des amis. (...) Les femmes de joueurs de hockey sont fortes. Même si je la laisse en arrière, mais elle est capable de s’occuper toute seule. Elle comprend la situation », a exposé Desharnais, avant de préciser que l’arrivée au monde du nouveau-venu de la famille est prévue pour l’entre-saison.

Au point de vue hockey toutefois, la transition s’est faite de manière satisfaisante selon le principal intéressé. D’anciens coéquipiers n’ont pas tardé à communiquer avec lui dans les heures suivant son acquisition par Peter Chiarelli.

« D’aller vers des gars que tu connais déjà, c’est un point de repère. Ça s’est fait tout seul. Benoit Pouliot et Zack Kassian m’ont contacté rapidement pour s’assurer que je n’avais besoin de rien. Tous les gars qui sont déjà passés par cette situation savent ce que c’est et se montrent très gentils en proposant leur aide », a-t-il souligné.

Si Pouliot et Kassian se sont montrés disponibles et n’ont rien ménagé afin que Desharnais ne manque de rien à l'extérieur de la glace dans sa nouvelle ville, les apprentissages sur la glace, eux, ont été plus ardus.

« Quand ça fait cinq ou six ans que tu joues dans le même système, il y a des ajustements à faire. Il y a des automatismes qu’il faut que tu reprogrammes. Ce sont des petits détails mais qui font une grande différence quand le jeu se déroule à cent milles à l’heure », raconte celui qui a récolté une mention d’aide à sa première rencontre avec les Oilers, samedi dernier.

Le plus grand soulagement que ressent l’attaquant provient certainement de son utilisation régulière par l’entraîneur Todd McLellan. Contrairement aux derniers mois passés à Montréal, durant lesquelles les opportunités n’étaient pas aussi nombreuses qu’il l’aurait souhaité, Desharnais se présente au Rogers Place en sachant que sa place dans la formation n’est pas à l’enjeu soir après soir.

« Ce n’est jamais le fun d’être dans les estrades ou de revenir dans l’alignement sans savoir si c’est pour un bout de temps. Je vais revenir chez moi de meilleure humeur », a avoué Desharnais, qui a obtenu 14:28 et 10:40 de temps de jeu à ses deux premiers matchs avec son nouveau club.

« Je peux jouer dans un top-9, c’est certain. Je veux avoir du plaisir à jouer et retrouver mes repères. Je veux être accompli là-dedans. L’an prochain, je vais encore jouer au hockey, que ce soit dans la LNH ou ailleurs », a-t-il insisté.

ContentId(3.1221744):LNH : Un premier but avec les Oilers pour David Desharnais!
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