MONTRÉAL – Oui, Marc Bergevin croit encore aux chances de son équipe d’accéder aux séries. Oui, il a tenu à conserver les joueurs qui forment le noyau de son club ce qui explique sa timidité à la date limite des transactions. Oui, le directeur général poursuivra son approche de « reset » déjà en œuvre. Et oui, si des changements significatifs doivent survenir, c’est plus facile de les effectuer durant la saison morte. 

 

Mais non, Bergevin n’a pas procédé à de grandes révélations durant son point de presse en fin d’après-midi. Selon lui, se départir de Marco Scandella (contre un choix de 2e ronde), d’Ilya Kovalchuk (contre un choix de 3e ronde), de Nate Thompson (contre un choix de 5e ronde) et de Nick Cousins (contre un choix de 4e ronde en 2021), ça n’empêchera pas sa troupe de battre pour une place éliminatoire.

 

« Notre noyau n’a pas changé. Les gars qui vont essayer de nous aider à pousser pour les séries et à progresser l’an prochain, ils sont encore avec nous », a commenté Bergevin qui n’était donc pas prêt à sacrifier de joueurs plus significatifs comme Jeff Petry et Tomas Tatar.

 

« Ce sont de bons joueurs, on doit continuer de se battre cette année et on prévoit détenir une bonne équipe la saison prochaine », a-t-il ajouté.

 

Les décisions de Bergevin permettent au Tricolore de posséder 14 choix pour le repêchage qui sera présenté au Centre Bell cet été. D’un côté, les partisans apprécient le fait que le CH dispose maintenant de 14 choix (1 choix de 1re ronde, 3 choix de 2e ronde, 2 choix de 3e ronde, 3 choix de 4e ronde, 2 choix de 5e ronde, 1 choix de 6e ronde et 2 choix de 7e ronde) en vue du repêchage cet été à Montréal. Mais, de l’autre, ils sont nombreux à croire que le CH aurait dû se servir de tels atouts pour acquérir une ressource pouvant aider immédiatement ou à court terme.

 

« Si tu regardes les équipes de l’élite, elles sont bâties via le repêchage. Voilà ce qu’on fait et qu’on continuera de faire. Il n’existe aucune recette secrète. Je prends l’exemple de Nick Suzuki, on a donné beaucoup pour l’obtenir, mais on est heureux et qu’on croit qu’il sera là avec nous à long terme. Les gars ont besoin de grandir ensemble et on sait que ça prendra du temps. Je sais que nous sommes sur la bonne voie », a maintenu le DG.

 

Bien sûr, ça ne l’empêchera pas de monnayer certaines des sélections à l’approche du repêchage lorsque le marché s’active davantage.

 

« Notre noyau n’a pas changé. Je ne dis pas que ça ne changera pas, mais on était dans les périodes des joueurs de location et on n’a pas changé notre plan. Quand juin approchera, plus d’équipes ont un intérêt pour des transactions », a-t-il indiqué.

 

À juste titre, Bergevin a été relancé sur le travail de son département hockey en ce qui a trait au repêchage. Le Canadien a souvent raté la cible pour des joueurs d’impact et les experts semblent croire que les dernières sélections seront plus payantes.

 

Bergevin a essayé de répondre à cette question de son mieux.

 

« Mon rôle de DG est de regarder ce qui se passe de ce côté, mais aussi ailleurs. Est-ce qu’on a fait de bons coups dans le passé ? Oui. Est-ce que ça n’a pas fonctionné à d’autres endroits ? Oui. Je peux te nommer bien d’autres équipes. Si on regarde le cas de (Michael) McCarron, il y a bien des joueurs choisis avant et après lui qui n’ont pas joué dans la LNH. [...]Il n’y a pas de recette magique. Je ne vais pas au casino, mais c’est comme jouer les probabilités au black jack. On essaie d’avoir les probabilités de notre côté », a-t-il rétorqué.

 

Bergevin a vraisemblablement refusé un choix de 2e ronde pour Kovalchuk

 

Le dossier de Kovalchuk a retenu l’attention durant quelques questions puisque Kovalchuk a admis que Bergevin avait refusé de meilleures offres pour lui permettre de choisir sa destination. Le dirigeant a fini par dévoiler plus de détails.