« Ne pas paniquer de l’intérieur », c’est exactement ce à quoi doit s’en tenir le Canadien de Montréal malgré les hauts et les bas des deux dernières semaines.

 

Il semble également y avoir certains amoureux de cette pression, comme Brendan Gallagher, entre autres, lui qui est un des grands leaders de cette formation par sa façon de compétitionner soir après soir. Il aime ça et sans porter le titre de capitaine, sa fougue et sa détermination servent de modèles au sein de cette nouvelle culture organisationnelle que la formation montréalaise tente d’instaurer pour les années futures.

 

Dirigé par un entraîneur de carrière, chevronné, qui a vu neiger bien avant aujourd’hui, autant dans ses bonnes expériences que ses moins bonnes expériences.

 

Dans la marmite montréalaise, le vécu de celui-ci représente un facteur non négligeable et très positif dans ce sprint final du calendrier régulier.

 

Julien a toujours dégagé une confiance en soi et le sentiment de ne pas vouloir tout changer dans ce moment critique de fin d’année, qui dans le cas contraire aurait pu démontrer un signe de panique de l’intérieur.

 

Actuellement, le Canadien ne tente pas de « surjouer » ou de jouer au-dessus de ses moyens, il s’appuie tout simplement sur ses forces et sur ce qu’il sait bien faire.

 

Malgré un calendrier très exigeant dans les prochains jours, alors qu’il fera face à plusieurs adversaires de premier niveau, le Tricolore doit se concentrer sur ce qu’il peut contrôler, et demeure centré sur le moment présent. Cela doit demeurer la préoccupation première des hommes de Claude Julien, et non les aspects hors de leur contrôle.

 

Un dernier droit qui demandera pour plusieurs de puiser au fond de leurs ressources et de faire preuve d’une grande discipline dans l’art de s’oublier comme personne pour le bien collectif.

 

La valise du gros bon sens

 

De toute évidence, encore une fois, la sortie publique du propriétaire des Sénateurs d’Ottawa, Eugene Melnyk, dans différents médias la semaine dernière aura retenu l’attention au cours des derniers jours.

 

Il a une fois de plus donné l’impression qu’il se passe davantage de choses à l’extérieur des bandes qu’à l’intérieur de celle-ci. En y allant de salves pareilles et en tirant à boulets rouges, M. Melnyk n’a fait que nuire aux différentes relations du futur.

 

Or, au-delà de ses propos, dont certains sont contradictoires, dans cet autre épisode à l’allure d’un roman-savon, l’annonce de l’arrivée potentielle d’un président aux opérations hockey, à mes yeux, ne peut qu’être une embauche intéressante et positive pour les années futures.

 

Une embauche qui pourrait servir de pont entre le directeur général Pierre Dorion et le propriétaire actuel Eugene Melnyk, mais encore plus important, une embauche qui rajouterait dans cet organigramme une ressource supplémentaire et une personne d’expérience dans le département des opérations hockey.

 

Cependant, cette embauche sera intéressante uniquement si on laisse à cette personne la pleine latitude et liberté dans le cadre de ses fonctions dans un organigramme clairement défini avec les responsabilités hockey qui doivent s’y retrouver.

 

L’arrivée éventuelle d’un homme de hockey fort en expérience et de vécu dans la Ligue nationale de hockey dans cet environnement en manque de ressources pourrait représenter le chainon manquant depuis le départ de Bryan Murray vers un autre monde.

 

Cela laisse présager, selon différentes interprétations (sources), que le candidat deviendrait le supérieur immédiat de Dorion, lui qui a tout de même effectué un travail louable dans des conditions et des paramètres pas nécessairement évidents lors de la dernière période de transaction en gardant le cap sur ce virage jeunesse amorcé par les Sénateurs.

 

La décision du propriétaire dans son désir de greffer cette ressource additionnelle ne peut qu’être avantageuse et constructive pour le bien organisationnel de cette franchise fragilisée. Elle représente la valise du gros bon sens.

 

Toute cette situation est très logique aux yeux de plusieurs. Cette nouvelle embauche éloignerait potentiellement M. Melnyk (même s’il aura toujours son mot à dire à titre de propriétaire) des opérations hockey quotidiennes jusqu’à un certain niveau et qui, en quelque sorte, permettrait aux gens de hockey de s’occuper du hockey. 

 

Une embauche qui devrait survenir dans un avenir rapproché, et ce, avant la prochaine séance de sélection de la LNH, si le désir demeure toujours aussi présent.

 

Un vestiaire brisé?

 

Malgré la victoire de 5-0 face aux Canucks de Vancouver dimanche soir, j’ai l’impression, en regardant la situation de l’extérieur, que le gâteau ne lève tout simplement pas chez les Blue Jackets de Columbus. Une réalité qui nous donne la lecture que le problème est beaucoup plus profond qu’anticipé.

 

John Tortorella, un entraîneur de carrière, semble plus « gérer » que « diriger », en raison de tous ces gestes posés à la date limite des transactions et avec toutes les distractions entourant les dossiers d’Artemi Panarin et de Sergei Bobrovsky, tous deux agents libres sans restriction à la fin de la présente saison, et qui démontrent des signes d’un désir d’aller voir ailleurs.

 

Une situation où plusieurs semblent rencontrer des difficultés importantes à trouver et accepter leur réelle chaise au sein de la formation de l’Ohio. Voilà d’où me vient ce pressentiment d’un vestiaire brisé par l’absence de performance de certains joueurs, qui semblent davantage axés sur l’individuel que sur le collectif.

 

Est-ce que Tortorella pourrait en être à ses derniers milles comme entraîneur-chef des Blue Jackets? Est-ce que le travail de Jarmo Kekalainen pourrait être remis en question à la fin de la présente saison, et ce, malgré les connaissances et les compétences de celui-ci?

 

À suivre...

 

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