BROSSARD, Qc – Dale Weise était radieux vendredi matin dans le vestiaire du Canadien. Comme s’il avait passé les deux dernières semaines dans un cocon.

Sa joie de vivre et son optimisme contrastaient largement avec les mines déconfites et le ton abattu de ses coéquipiers dans le salon de funéraire qui servait de vestiaire à l’équipe après leur défaite de la veille contre les Blackhawks de Chicago.

« Il faut trouver des raisons d’être positif dans des situations comme celle-là, insistait Weise après avoir fait la liste des petites victoires acquises contre les champions en titre de la coupe Stanley. De mon point de vue, j’ai adoré l’effort qu’on a déployé hier. Certains gars se sont démarqués, notre profondeur a été mise de l’avant. J’ai aimé ce que j’ai vu. »

Weise devrait avoir l’occasion de participer aux prometteurs efforts du groupe samedi alors que le Canadien visitera les Blues à St. Louis. Incommodé par une blessure à une main subie lors de la Classique hivernale, le 1er janvier, l’attaquant de 27 ans sera évalué par les médecins de l’équipe en matinée et s’attend à recevoir le feu vert pour revenir au jeu.

Vendredi, Michel Therrien a affirmé que « si tout tombait en place », Weise retrouverait sa place dans sa formation pour les matchs de la fin de semaine.

Weise a beau pointer au deuxième rang de la colonne des marqueurs du Canadien avec onze buts, il n’a pas la prétention d’arriver avec toutes les solutions aux problèmes offensifs de l’équipe. Sauf que Weise a pris des notes. En regardant les quatre derniers matchs d’un angle différent, il croit avoir été en mesure de mettre le doigt sur une partie du bobo qui donne des démangeaisons au CH depuis des semaines.

Travailler plus? Pas nécessairement? Travailler mieux? Là, on touche à quelque chose. À cet égard, Weise croit que le Canadien pourrait gagner à s’inspirer des Hawks, ses plus récents tombeurs.

« Ils occupent le devant du filet 50% du temps et l’autre 50%, ils le passent camouflés dans les espaces libres pour sauter sur les retours. C’est extrêmement difficile de nos jours de terminer le travail quand on arrive devant le filet. Les défenseurs sont tellement bons pour neutraliser nos bâtons, ce n’est pas évident d’obtenir une deuxième chance. »

« Il faut donc être un peu plus intelligents et tenter de trouver l’ouverture sur les côtés. Je ne dis pas qu’il faut travailler moins fort! Il s’agit peut-être seulement d’être un peu plus rusés dans notre positionnement », nuance Weise.

Le Canadien a perdu trois des quatre matchs qu’il a disputés sans les services de Weise, qui ne laisse toutefois pas le climat qui règne autour de l’équipe miner son moral.

« Il nous faut avoir ce sentiment d’urgence. Quand on regarde l’état de notre division, on voit six équipes qui se font la lutte. La bonne chose, c’est qu’on va s’en sortir bientôt. On va commencer à aligner les victoires et vous allez voir qu’on va escalader au classement. »

Le retour de Brendan Gallagher avait provoqué une étincelle certaine, bien qu’éphémère, dans le camp du Canadien. Voyons si la guérison de Dale Weise aura le même effet en fin de semaine…

Condon en ascension

Mike Condon connaît une saison en trois temps. D’une fiabilité exemplaire en début de saison, le cerbère recrue a piqué du nez en même temps que le reste de son équipe quand Carey Price s’est retrouvé sur le carreau pour une période prolongée.

Mais depuis le retour du congé de Noël, Condon est sans reproche. Étincelant à Washington dans une défaite contre l’une des meilleures équipes de la LNH, il a ensuite aligné trois victoires contre le Lightning, les Bruins et les Devils. Plus récemment, il a livré deux autres solides performances dans des causes perdantes contre les Penguins et les Blackhawks.

Le retour en forme du rouquin gardien coïncide avec l’arrivée dans les parages de Ben Scrivens, acquis des Oilers d’Edmonton par voie de transaction le 28 décembre. Depuis, Condon affiche un taux d’efficacité de ,940.

Scrivens, même si les chiffres ne le corroborent pas nécessairement, s’est quant à lui avéré un adjoint de qualité. Laissé à lui-même lors de ses deux départs, il a fait son gros possible dans des défaites face aux Flyers et aux Panthers.  

« Je suis sûr que biens des gens vont établir cette corrélation, mais Dustin [Tokarski] et moi avions aussi une compétition féroce, a noté Condon. Dans la Ligue nationale, il y aura toujours un gardien devant vous et un autre derrière vous. Et des bons gardiens à part ça. De la compétition, il y en a toujours. »

« Est-ce une coïncidence? Je ne sais pas, a répondu Therrien lorsqu’il a été appelé à établir un lien entre les récentes performances de Condon et l’arrivée d’un nouvel allié. Mais je peux dire une chose, c’est que depuis le 26 décembre, il nous donne de très bonnes performances. »