Le score laisse croire à une victoire facile. Sans appel. Ce n’est pas tous les soirs qu’on inflige une raclée de 6-2 aux champions en titre de la coupe Stanley. À un club aussi gros, aussi puissant que les Kings de Los Angeles.

Mais attention ! Si vous n’avez pas vu le match, je vous inviterais à consulter le chiffre de tirs au but pour connaître l’allure réelle du match. Dans cette colonne, le Canadien s’est fait manger tout rond. Il a accordé 46 tirs aux Kings. Il n’en a obtenu que 20.

Les Kings ont décoché un total de 92 tirs contre seulement 41 pour le Tricolore. Et même s’ils ont donc eu possession de la rondelle beaucoup plus que le Canadien – il faut avoir la rondelle en simonac pour tirer 92 fois – les Kings ont malgré tout asséné 32 mises en échec aux joueurs du Canadien qui ont riposté avec 19 coups d’épaule.

Normalement, le club qui a le plus de temps de possession se fait frapper plus souvent qu’il ne frappe. Ça vous donne une idée de la domination des Kings.

En étirant l’élastique un peu, j’irais jusqu’à dire que les Kings ont obtenu plus d’occasions de marquer que le Canadien a obtenu de tirs. Bon ! On va s’entendre sur autant…

Pourquoi ont-ils perdu ? Pourquoi ont-ils encaissé leur pire revers de la saison ?

À cause de Carey Price.

Six beaux buts

Pas question ici de jouer au rabat-joie. Pas du tout.

Pas question de minimiser la qualité des six buts marqués par le Canadien non plus! Jiri Sekac a fait dévier un tir frappé de P.K. Subban sur son premier but du match, il a démontré beaucoup de calme, de finesse et de précision sur son deuxième en logeant la rondelle dans la lucarne.