MONTRÉAL - Le 27 février dernier, à Winnipeg, après son deuxième match à titre d’entraîneur-chef, Dominique Ducharme avait assuré que les Dieux du hockey rembourseraient un jour son équipe pour les points qui venaient de leur glisser entre les mains.

 

Ses joueurs avaient disputé un match solide : ils avaient pratiquement doublé les Jets au chapitre des tirs au but (41-21). Ils les avaient plus que doublés au chapitre des tirs tentés (78-38). Les Jets s’étaient pourtant sauvés avec la victoire marquant le but décisif 36 petites secondes après le début de la prolongation.

 

Vingt et un matchs plus tard, les Dieux du hockey ont remboursé leur dette. Ils ont même versé un brin ou deux d’intérêts puisque le Tricolore s’est sauvé avec une victoire de 2-1, mais en temps réglementaire, aux dépens des Flames de Calgary.

 

«Je ne suis pas prêt à dire qu’on a volé ce match», que Dominique Ducharme a plaidé après la victoire.

 

Eh bien je vais le faire pour lui. Car le Canadien ne méritait pas la victoire vendredi. Il ne la méritait pas du tout.

 

Non seulement Tyler Toffoli a enfilé ses 20e et 21e buts de la saison sur les toutes petites cinq occasions de qualité générées par le Tricolore vendredi, mais le Canadien s’est rendu coupable de 30 revirements au cours de cette partie. Trente ! Ce n’est pas juste beaucoup, c’est énorme !

 

C’est bien sûr le plus haut total de la saison.

 

Et cette statistique n’est pas infaillible. Tenez : le Canadien s’est rendu coupable de 28 revirements le 20 mars dernier lors de la dernière visite des Canucks au Centre Bell. Malgré ces 28 revirements, le Canadien s’était encore sauvé avec la victoire : un gain de 5-4 arraché en tirs de barrage grâce au but décisif de Tomas Tatar. Le Canadien s’était aussi rendu coupable de 24 revirements dans sa victoire la plus décisive de la saison : un gain de 7-1 aux dépens des Jets le 6 mars au Centre Bell. Inversement, le Canadien a perdu 3-2 aux mains des Maple Leafs le 7 avril malgré les 29 revirements offerts par Toronto.

 

Mais en se rendant coupable de 30 revirements vendredi soir, le Canadien a joué dangereusement avec le feu. Il s’est d’ailleurs brûlé une fois alors que les Flames ont marqué leur unique but après un autre revirement à ajouter à la fiche de Shea Weber.

 

Il aurait pu se brûler trois, cinq, dix autres fois tant le Canadien a été lamentable dans ses relances offensives. Les premières passes manquaient tellement de précision, que le Canadien s’est lui-même embourbé dans son territoire très souvent. Trop souvent.

 

S’il ne s’est pas brûlé davantage, c’est parce que Jake Allen a été très solide devant son filet – 28 arrêts – mais aussi parce que ses poteaux et la barre transversale ont été plus solides encore alors qu’ils lui sont venus en aide quatre fois plutôt qu’une, dont deux fois au cours d’une seule et même séquence.

 

Je sais ! Les poteaux, les revirements, les fluctuations entre la chance et la malchance : tout ça fait partie du jeu. Et à ce jeu, il est arrivé que ce soit le Canadien qui s’est retrouvé du mauvais côté une fois le match terminé.

 

Mais ça n’enlève rien au fait que la victoire n’est pas allée dans le camp de l’équipe qui la méritait le plus vendredi soir au Centre Bell.

 

Un grand pas vers les séries

 

Cala dit, peu importe la manière, le Canadien avait de besoin de gagner vendredi et il l’a fait. Et ça, rien ni personne ne peut lui enlever.

 

Il avait besoin de gagner pour freiner sa séquence de cinq revers en temps réglementaire à ses sept derniers matchs. Il avait aussi et surtout besoin de gagner pour stopper à trois la séquence victorieuse des Flames et surtout pour stopper nette leur remontée au classement.

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