BROSSARD – Embourbé dans sa deuxième pire séquence de la saison, le Canadien a utilisé son entraînement de vendredi pour essayer de retrouver ses repères en vue de son affrontement de samedi soir au domicile des Islanders.
Après une rencontre d’équipe pour discuter des aspects à corriger, l’entraînement a été ponctué de quelques attroupements au tableau pour bien enregistrer les consignes des entraîneurs.
« Je ne dirais pas ça, mais tu ne dois jamais oublier ce qui te permet de remporter des matchs. Ce n’est pas un problème d’être confronté à de l’adversité. Ça te fait réaliser, en tant qu’équipe, que la chose la plus importante est l’attitude », a ciblé Therrien qui s’attendait à traverser quelques passages orageux.
« En 20 ans de métier, je ne me souviens pas d’avoir eu une smooth ride du camp d’entraînement jusqu’à la fin de l’année, ça n’existe pas », a-t-il rappelé.
« Sans dire qu’on l’a eu facile depuis le début de l’année, on a gagné beaucoup de matchs. Maintenant, il faut creuser un peu dans l’émotion et avoir plus de vie que ce qu’on a montré contre Ottawa. Mais je suis confiant que ça se replace, on a beaucoup de caractère dans notre groupe », a argué Parenteau.
L’entraîneur du Tricolore souhaite corriger « un peu de tout » dans le travail de son club, mais il désire surtout retrouver la caractéristique à l’origine des nombreux points accumulés au classement.
« C’est rare qu’on peut s’en sortir en une nuit même si on le souhaite toujours », a-t-il reconnu.
« En ce qui me concerne, il faut surtout retrouver le niveau de compétition chez tous les joueurs. C’est encore plus vrai dans un marché comme celui de Montréal alors que l’attention est grande sur notre équipe. Parfois, les joueurs sont vantés quand ils s’illustrent, mais l’inverse est aussi vrai », a commenté Therrien.
« Je pense que le niveau d’intensité est assez élevé, le problème c’est vraiment l’exécution », a préféré décrire Weise. On commet trop de revirements et on a de la difficulté à enchaîner les passes. De plus, on n’envoie pas la rondelle assez souvent au filet. »
Entre les mains de Price, Pacioretty et Subban
La solution repose notamment sur les épaules des jeunes meneurs du club comme Carey Price, Max Pacioretty et P.K. Subban.
« Le noyau du groupe a déjà vécu ça et on a trouvé le moyen de rebondir. On savait qu’on allait traverser des creux durant la saison et on espère que les expériences précédentes seront utiles pour s’en sortir », a témoigné Pacioretty.
L’auteur de 33 buts en 2014-15 s’accroche à l’ardeur de l’équipe pour compléter le calendrier en force.
« De la façon dont on joue, il faut jouer à fond de train et ne pas baisser le niveau de compétition. C’est frustrant de constater que les autres équipes travaillent plus que nous. On doit trouver une manière de s’en sortir et être à la hauteur de la réputation de l’équipe la plus travaillante », a enchaîné Pacioretty.
La mission s’annonce exigeante contre la bande de John Tavares qui a amassé un point de moins que le Tricolore en un match de plus. En 2014-15, Montréal a gagné ses deux confrontations (3-1 et 6-4) contre ces Islanders.
Les duels suivants ne seront pas de tout repos non plus en Floride face au Lightning et aux Panthers. Du côté positif, le Canadien présente une fiche encourageante à l’étranger (20-11-2) et contre ses rivaux de son association (30-9-4).
Même si l’attaque de son club roule au ralenti, Therrien ne détient pas plusieurs options pour la fouetter. En effet, la profondeur a été acquise avant la date limite des transactions et elle n’a pas encore permis de procurer les résultats escomptés.
L’entraîneur pourrait réfléchir à d’autres modifications de trios, mais il ne semblait pas être tenté par cette approche vendredi.
On peut cependant présumer que les entraîneurs se creuseront la tête pour renverser la vapeur puisque la formation montréalaise a produit seulement huit buts depuis six matchs. Le jeu de puissance pourrait venir à la rescousse du CH surtout que les Islanders se classent à l’avant-dernier de la LNH en infériorité numérique.
En ce qui concerne le côté défensif, le rappel de Pateryn fait grimper à neuf le nombre de défenseurs dans l’entourage de l’équipe. Alexei Emelin ne sera pas employé samedi, mais il devrait renouer avec l’action en Floride. Quant à Mike Weaver, il demeure hors de l’équation pour le moment.
Formation à l’entraînement :
Pacioretty-Desharnais-Gallagher
Galchenyuk-Plekanec-Parenteau
Eller-De la Rose-Smith-Pelly
Prust-Mitchell-Weise
(Flynn, Malhotra)
Markov-Subban
Gilbert-Petry
Gonchar-Pateryn
Beaulieu-Emelin/Weaver