MONTRÉAL – Ce serait étonnant que Brendan Gallagher retrouve sa production offensive d’antan, mais il ne perdra jamais son esprit compétitif et Martin St-Louis souhaite que les jeunes joueurs de l’organisation s'imprègnent de son approche. 

Le Canadien a beau crouler au fond du classement de la LNH avec 12 matchs à disputer, ça n’empêchera pas Gallagher de vouloir tout renverser sur son passage. 

Tôt dans la soirée, l’attaquant droitier n’a inscrit que son sixième but de la saison, mais il n’a ménagé aucun effort à son premier match depuis le 17 mars. En fin de partie, il a également voulu passer un message à Tim Stützle qu'il juge trop comédien à ses heures

« C’est un gars qui amène notre équipe à la guerre, c’est lui qui se rend dans les tranchées. Dans une saison de 82 matchs, c’est bon d’avoir des joueurs comme lui, pour avoir de l’émotion. Je ne veux pas que qu’il perde ça. Si les jeunes peuvent absorber cette mentalité, on va bien s’en sortir », a évoqué St-Louis.  

Le défenseur David Savard, qui exerce aussi une influence positive dans ce sens, a confirmé ce verdict. 

« Il a toujours été comme ça, il est extrêmement combatif. C’est agréable de l’avoir de ton côté et il ne changera jamais là-dessus, il veut gagner et c’est ce qui fait de lui un bon leader dans notre organisation. Personne ne doit aimer perdre, on veut gagner tous les matchs, malgré la situation actuelle. On travaille pour l’avenir et ce sont les victoires qui feront qu’on avance dans la bonne direction », a précisé Savard. 

À 29 ans, dans un rôle plus axé vers le soutien, Gallagher doit procéder à une transition. L’arrivée de St-Louis le pousse également vers des ajustements dans son exécution. Ce sujet n’en était pas à sa première exploration, mais l’entraîneur a ajouté quelques détails. 

St-Louis sait bien que Gallagher excelle devant le filet et pour lancer l’échec-avant, mais il veut qu’il dose mieux son travail quand il arrive comme troisième attaquant. Ce portrait le mènera à jouer une partie « plus mentale » et dépenser moins d’énergie. 

« Tu peux foncer à 100 milles à l’heure, mais être contré ensuite. Il faut trouver le bon équilibre. Ce n’est pas un si gros changement, ça exige de faire des lectures et de laisser le match venir à moi. C’est un peu différent, mais je devenais bien à l’aise avant de me blesser », a mentionné le droitier. 

ContentId(3.1404332):LNH : Sénateurs 6 - Canadiens 3 (Hockey)
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« J’essaie de le modifier un peu. Quand tu vieillis et que tu progresses, tu veux toujours évoluer sans perdre ton identité. Est-ce plus facile d'apprendre une autre langue à deux ans? Bien sûr, mais c’est possible de le faire à 24-25 ans. Il faut juste investir les efforts et il veut le faire », a exprimé St-Louis. 

Ce qu’ils ont dit 

« La chose sur laquelle je me concentre surtout, c’est comment ils lisent le jeu, voilà ce que je regarde le plus. Ont-ils pris beaucoup d’informations avant de toucher à la rondelle? Je m’attarde à la lecture du jeu et pas uniquement pour les jeunes », a expliqué l’entraîneur au sujet de l’évaluation des jeunes défenseurs.  

« L’une des plus grandes qualités de Luke, c’est son calme calculé et son approche très confiante comme entraîneur. Ça permet aux jeunes de grandir et d’être confiants sur la glace. Ils sont aussi réceptifs aux critiques constructives grâce à sa façon de faire. Ils ne vont pas suffoquer ou se sentir menottés, c’est important pour progresser », a noté St-Louis à propos de l’encadrement des défenseurs par Richardson. 

« C’est très prometteur. On exige beaucoup des jeunes présentement et surtout en défense. Ce sont des expériences qui vont les aider », a cerné Gallagher.   

« C’est de la façon dont on veut jouer depuis que Martin est arrivé. Ce sont des jeunes qui bougent extrêmement bien et qui peuvent créer de l’attaque. Ça regarde bien pour l’avenir », conclu Savard.