Certains pourraient reprocher aux hauts dirigeants du Canadien de Montréal d’avoir cédé à la pression populaire et d’avoir posé un geste potentiellement d’action-réaction, en embauchant Dominique Ducharme comme entraîneur adjoint.

L’ancien pilote des Voltigeurs de Drummondville représentait, en quelque sorte, la saveur du mois au niveau de la jungle médiatique.

Au contraire, il ne faut pas s’y méprendre! Ducharme représente ce type d’entraîneur de la nouvelle génération. Il a fait ses classes au fil du temps et il avait le goût de plonger vers de nouveaux défis.

Je me souviens très bien de son embauche comme entraîneurs-chef des Voltigeurs de Drummondville, il y a quelques années. Dans une discussion à bâtons rompus avec un membre de la direction, il a été question de cette prise de grande qualité pour le marché de Drummondville.

On avait aussi conclu que l’embauche de Ducharme serait de courte durée en raison des qualités et des compétences de celui-ci, mais aussi la qualité de l’homme.

En acceptant l’offre du club de hockey Canadien, Ducharme n’a fait qu’écouter et suivre son désir, soit celui d’aller au bout de ses convictions intimes sans se préoccuper de ce que les autres pensent autour de lui.

Il a simplement suivi son rêve tout en se donnant les vrais moyens de réussir, en acceptant le fait que ses premiers pas dans la cour des grands représenteraient un apprentissage du milieu. Tout cela prouve bien l’intelligence de l’homme.

Le nouveau venu dans la famille de la Sainte-Flanelle est animé par la soif d’apprendre, de progresser et de partager ses connaissances. Il est curieux de tout ce qui pourrait l’aider éventuellement à aller encore plus loin dans sa quête de perfection.

Son appétit d’en connaître davantage et son ouverture à accepter un poste qui n’est pas nécessairement des plus familiers pour lui témoignent des concessions et du pas de côté qu’il était prêt à faire sur le court terme. Tout ça, question d’être mieux préparé sur le moyen et le long terme dans l’atteinte de l’objectif visé.

Ce qui m’a le plus frappé lors de l’annonce de l’embauche de Ducharme ne se situe pas nécessairement au niveau des connaissances et des compétences de celui-ci, connues aux yeux de tous, mais c’est plutôt la « connexion » entre les individus impliqués.

Cela représente un facteur non négligeable et de haute importance dans ce milieu des plus exigeants.

Même si Claude Julien demeure le grand patron du vestiaire du Canadien, la collaboration entre les deux entraîneurs risque d’être bénéfique pour chacun d’eux, mais également pour la formation montréalaise.

Lors de la conférence de presse, on a pu voir que le non verbal donnait l’impression que Julien était prêt à donner au suivant et que, de son côté, Ducharme était déterminé à aller à « l’université » question d’apprendre d’un doyen du milieu.

De mon point de vue, il s’agit d’une entrée rafraîchissante. Ducharme apporte un vent de renouveau en raison de ses expériences des dernières années. Il arrive aussi avec de nouvelles idées, laissant place à un peu plus de créativité dans certains aspects de la « game » surtout pour les joueurs de type créatif.

Il priorisera sans doute l’encadrement des jeunes hockeyeurs de la nouvelle génération, ce qui demande et exige aujourd’hui une approche complètement différente du passé. C’est ce que l’on appelle « évoluer avec le temps ».

Est-il nécessaire de répéter que la « game » a changé et ceux qui la composent, les acteurs de la scène, ont aussi changé en raison de leur audace et du grand désir de devancer les échéanciers! Bref, le talent n’a pas d’âge!

Ligue nationale de hockey : entrer dans l’imaginaire des gens !  

Mission accomplie ! On ne pourra pas reprocher aux hautes instances de la Ligue nationale de hockey de ne pas nous donner un spectacle intéressant lors des présentes séries éliminatoires, tant avec le jeu sur la glace, qu’à l’extérieur.

Force est de constater, avec l’entrée en scène de cette formule de type loterie, depuis quelques années, que plusieurs observateurs de la scène se sont mis à rêver.

Il s’agit d’une stratégie de marketing, de mise en marché et d’ingéniosité qui, dans un court un laps de temps, aura eu encore une fois de plus créé l’effet escompté, en suscitant l’intérêt et l’imaginaire de plusieurs amateurs à la quête de positivisme entourant leurs équipes favorites, en cette année de déception et de frustration pour certains.

Au-delà de cette soirée, qui aura attiré de multiples curieux dans l’attente des différents résultats du tirage, un fait demeure. Au-delà de ce montage digne d’Hollywood, tôt ou tard, tant pour le Canadien de Montréal que pour les Sénateurs d’Ottawa et les exclus des présentes séries, il faudra adresser les vraies choses.

Il ne faudra jamais perdre de vue que le Canadien de Montréal a terminé au 28e du classement général et que la formation de la capitale nationale a pris le 30e rang du circuit Bettman.

Certes, Marc Bergevin et son département de recrutement peuvent se réjouir d’avoir passé du 4e rang au 3e rang lors de la prochaine séance de sélection de la LNH. De l’autre côté, on note une certaine déception chez le directeur général des Sens, Pierre Dorion, lui qui a vu son équipe échapper le premier rang de cette loterie.

Est-il nécessaire de rappeler qu’il reste beaucoup de travail à faire pour permettre à ces organisations respectives de retrouver un certain niveau de respectabilité et, par de fait même, reconquérir la confiance des amateurs et du client payeur.

Si la prochaine séance de repêchage, qui sera tenue à Dallas les 22-23 juin, représente davantage les orientations pour les années futures, il serait injuste de penser que cela répondra aux différents problèmes du moment présent.

Or, une question demeure, à court terme. Sans connaître les tenants et les aboutissants des plans de Bergevin et Dorion (ce qui est normal dans les circonstances), il faut comprendre qu’il y a un monde de différence entre rêver à un plan et être confronté à son application, avec toutes les difficultés associées.

Pour Bergevin, il est question d’attitude environnante, tandis que pour Dorion, on parle d’un virage jeunesse. Voilà les éléments de prémisse et les éléments qui devraient représenter le cheval de bataille vers de jours meilleurs. Cela reste un défi de taille, mais pas forcément insurmontable!

Sénateurs d’Ottawa : J’ai aimé ou je n’ai pas aimé !

C’est dans les prochains jours que le directeur général des Sénateurs rencontrera son entraîneur-chef, Guy Boucher, pour entendre son bilan des insuccès de la dernière année et faire le point sur sa situation.

Le mot « adaptabilité » semble être le leitmotiv du DG des Sénateurs par rapport au sort de Boucher, à savoir s’il sera toujours l’homme de la situation la saison prochaine.

En fin de compte, le tout se résumera à ce que voudra entendre le grand responsable du département hockey des Sénateurs. J’ai aimé ce que j’ai entendu ou je n’ai pas été convaincu de ce que j’ai entendu.

Chose certaine, ce dossier demande une conclusion rapide, question de ne pas étirer le suspense inutilement, ce qui pourrait être interprété comme de l’acharnement non nécessaire par plusieurs dans ce dossier de ressources humaines.