Encore une fois, il est bien difficile de reprocher quoi que ce soit au Canadien.

Il y a peut-être les 52 lancers que la troupe de Michel Therrien a alloués aux Maple Leafs de Toronto samedi dans un gain de 5 à 3, mais combien d’entre eux étaient réellement dangereux?

Cette possibilité trotte-t-elle dans la tête des joueurs du Canadien? Je ne sais pas. Chose certaine, l’équipe a amassé un maximum de 18 points jusqu’à maintenant et c’est tout ce qui compte. En banque, ces points risquent de valoir leur pesant d’or le printemps prochain.

Fort de ce début saison rêvé, le Canadien s’est envolé dans l’Ouest canadien, où il tentera de garder sa fiche immaculée d’abord face aux Canucks de Vancouver mardi soir. Les Montréalais feront ensuit escale à Edmonton et Calgary.

Le CH sera-t-il toujours invaincu à son retour à la maison? Comme Michel Therrien le répète quotidiennement, j’aborde les matchs un à la fois. Mais force est de constater qu’avec neuf victoires au compteur en autant de rencontres, le Canadien est aussi bon à domicile que sur la route. Je ne vois donc pas pourquoi il faudrait exclure un scénario selon lequel le Tricolore rentrerait au bercail avec trois gains de plus dans ses valises.

Si Price est fidèle à lui-même, que le jeu de puissance frappe en temps opportun et que tout le monde continue à bien jouer, pourquoi pas?

Après tout, le Canadien n’est-il pas l’équipe à battre. C’est pour l’instant à ses rivaux de s’adapter à son jeu et non l’inverse.

N’empêche, contrairement à sa fiche, tout n’est pas parfait pour le Canadien, qui doit encore bosser sur son jeu de puissance. Si j’étais Michel Therrien, je tâcherais surtout d’infuser un peu plus de constance à cette attaque à cinq.

L’avantage numérique se doit de devenir une arme redoutable dans l’arsenal des Montréalais afin d’ébranler les plans de match des clubs opposés. On note d’ailleurs déjà une certaine progression. Lors de ses cinq premiers matchs, le Canadien n’avait converti que deux de ses 21 tentatives en supériorité numérique. Depuis, l’unité supervisée par Jean-Jacques Daigneault a frappé six fois en 14 occasions.

ContentId(3.1158835):Therrien doit-il faire des changements?
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Les spécialistes de l’avantage numérique lancent donc plus et sont davantage positionnés devant le filet adverse. Petit à petit, on peaufine le jeu. Il suffit simplement d’offrir la chance aux bons joueurs de lancer. Max Pacioretty peut le faire. P.K. Subban et Andrei Markov aussi. Même Alexander Semin peut être cet homme...

L’attaquant russe est sans doute le seul joueur du Canadien à l’heure actuelle qui peine à bien jouer sur une base régulière. Quand tout le monde trouvera sa place au sein de cette attaque massive et que Semin y sera pleinement intégrée et confortable, il pourrait connaître sa part de succès.

D’ici là, il peut s’inspirer de son compatriote Andrei Markov, deuxième étoile de la dernière semaine dans la LNH.

Markov n’a jamais été aussi efficace depuis ses débuts dans l’uniforme bleu-blanc-rouge. Le vétéran défenseur est à l’image de l’équipe en plus d’avoir pleinement reposé. Malgré son âge, il est encore en mesure d’offrir du très, très bon hockey.