Collaboration spéciale de Bob Sullivan, SportingCharts (sportingcharts.com) - Le voyage à travers la Colombie-Britannique et l’Alberta s’est bien terminé avec une victoire de 6-2 contre des Flames démoralisés. Mais personne dans l’organisation n’est satisfait des efforts fournis à Vancouver et du manque de finition à Edmonton.

Je me suis interrogé sur les performances de la saison dernière contre chaque division et association. J’ai analysé celles-ci en fonction de certaines statistiques clés et elles démontrent que les récentes difficultés ne sont pas une surprise.

Les Canadiens ont conclu la saison 2014-2015 avec une récolte de 110 points, à 3 points des vainqueurs du trophée des Présidents, les Rangers de New York. Ces 110 points ont été répartis comme suit :

Canadiens de Montréal

Répartition des points lors de la saison régulière 2014-2015

Adversaire

Points

Matchs

Division Atlantique

39

30

Division Métropolitaine

41

24

Association Ouest

30

28

Montréal a particulièrement du succès contre la division Métropolitaine. Ils ont d’ailleurs balayé les séries contre quatre équipes de la Métropolitaine (Hurricanes, Blue Jackets, Islanders et Flyers) et n’ont jamais récolté moins de trois points sur une possibilité de six.

Une autre façon d’analyser la saison 2014-2015 est de regarder le différentiel de buts. En moyenne, les matchs ont-ils été serrés ou y avait-il une avance confortable? À noter que j’ai exclu le but supplémentaire qui est crédité lors d’une victoire en tirs de barrage. En d’autres mots, une victoire en fusillade compte pour un différentiel de buts de 0.

Ce tableau confirme le succès obtenu contre la section Métropolitaine, mais est aussi révélatrice par rapport aux autres adversaires. Peut-être les difficultés contre Tampa Bay et Ottawa étaient-elles prévisibles en se fiant au différentiel de buts contre l’Atlantique. À la maison, le CH a cumulé à peine 0,5 but de plus que son adversaire, et hors du Centre Bell, le différentiel est nul.

Il existe une nette disparité entre les performances à la maison et sur la route contre les formations de l’Ouest. Comme cette semaine, la moyenne de points par match la saison dernière contre les équipes de l’Ouest a été inférieure principalement en situation de match à l’étranger. Le Tricolore a tenu son but à la maison, mais le différentiel de buts est tombé à - 0,93 sur la route la saison passée, incluant une défaite par trois buts contre Edmonton, Dallas et Winnipeg, en plus d’un revers de 4-0 à San Jose.

J’ai ensuite analysé des statistiques en lien avec la possession de la rondelle en utilisant la même répartition. Le prochain tableau illustre le Corsi à 5 contre 5 (le total de tirs au but, tirs ratés et tirs bloqués). J’ai choisi à 5 contre 5 puisque la possession de rondelle n’est pas nécessairement pertinente en avantage ou désavantage numérique (c'est-à-dire qu’une équipe en supériorité numérique a naturellement davantage le contrôle de la rondelle).

Les performances montréalaises sont moins bonnes à l’étranger, mais c’est compréhensible étant donné qu’il n’a pas le premier changement, ce qui affecte le taux de possession de rondelle. Ce qui est curieux, c’est que le CH a obtenu des points moins souvent dans la section Atlantique que dans la Métropolitaine malgré un Corsi 5 contre 5 similaire, sinon meilleur. Dans le même ordre d’idées, Montréal a eu de la difficulté contre les équipes de l’Ouest avec un différentiel de buts environnant 1,5, mais a des données de possession de rondelle à 5 contre 5 quasi identiques. Peut-être que l’explication ne se trouve pas à forces égales.

J’ai donc cumulé les statistiques en avantage numérique, et la différence à la maison et à l’étranger est frappante.

Les statistiques sont très variables à la maison comparativement à l’étranger, mais se ressemblent davantage entre divisions ou association. La plus grande exception est que l’attaque à cinq est bien moins efficace contre l’Atlantique que contre la Métropolitaine. Bien que l’efficacité soit plus élevée contre les formations de l’Ouest sur la route, les performances sont tout de même bien en deçà de celles au Centre Bell.

Voici maintenant les données en désavantage numérique.

Le succès connu contre les clubs de l’Ouest au Centre Bell est grandement influencé par les excellentes performances à court d’un homme (88,1 %).

Contre la Métropolitaine, l’efficacité de l’attaque à cinq a chuté à 11,6 % sur la route, mais la capacité de l’équipe à contenir ses rivaux a bonifié sa prestation générale contre la division.

Reste à voir si la tendance se poursuivra en 2015-2016.