MONTRÉAL - Rivalité vous dites? Il n’aura suffi que de quelques secondes pour que celle qui existe entre le Canadien et les Sénateurs d’Ottawa revive de toute son intensité au Centre Bell dans un premier match plutôt fou rempli de rebondissements imprévisibles.

Au final, le Canadien a trouvé le moyen de sortir vainqueur, au compte de 4-3, de la petite tempête qui a frappé l’amphithéâtre montréalais pour ce lancement des éliminatoires.

Erik Condra aurait pu ramener tout le monde à la case départ avec moins de sept minutes à écouler, mais il a raté une chance en or alors que le filet de Carey Price était ouvert. 

Alors que l’égalité persistait tardivement en deuxième période, Brian Flynn est venu confirmer son statut de héros inattendu en inscrivant le but décisif et son troisième point de la soirée. Pas mal pour un joueur du quatrième trio! Du même coup, il a permis au Tricolore de s’emparer d’une priorité de 1-0 et il se souviendra longtemps de son premier match éliminatoire en carrière.

« Notre trio a connu une excellente soirée et nous étions vraiment contents que ça mène à une victoire en bout de ligne. C’était un match chaudement disputé et agréable », a déclaré la première étoile qui ne voulait pas trop s’emballer.

En plus de cette histoire inédite, personne n’aurait pu imaginer qu’Andrei Markov compterait le premier but du match dans son propre filet. Et ce n’est pas tout, Montréal a dû composer sans P.K. Subban pendant plus de la moitié du match puisqu’il a été expulsé à la suite d’un coup de bâton au bras droit de Mark Stone. Celui-ci a quitté le match à deux occasions pour y revenir chaque fois.

« C’était une soirée un peu en montagnes russes et je trouve que nous avons joué un très bon match sans abandonner », a vanté Price qui a notamment apprécié le travail des cinq défenseurs qui ont complété le boulot devant lui.

À propos du coup incisif de Subban, il n’était pas étonnant de constater que les deux entraîneurs ne détenaient pas la même vision des événements. Si Dave Cameron réclamait une suspension, Michel Therrien s’y opposait.

« Il méritait définitivement une punition pour coup de bâton, mais je ne considère pas que ça valait une de cinq minutes et je laisse ça à la discrétion de l’arbitre », a jugé Therrien.

« C’était un bon coup de Sher-Wood comme on dit! », a-t-il reconnu plus tard.

La victoire est satisfaisante pour le Canadien pour quelques motifs dont le fait d’avoir surmonté l’absence de Max Pacioretty et un passage à vide durant cette rencontre qu’il avait pourtant entamé sur les chapeaux de roue.