BROSSARD – Quelques heures après avoir encaissé une défaite amère, le Canadien a repris le boulot en pouvant se consoler avec une bonne nouvelle : il n’a pas besoin de jeter son dernier plan de match à la poubelle.

Un entraînement facultatif a été tenu au Complexe sportif Bell de Brossard avec cette idée en tête. Treize joueurs ont foulé la patinoire, mais seulement sept membres réguliers de la formation. Il s’agit de Tomas Plekanec, Devante Smith-Pelly, Jacob De La Rose, Alex Galchenyuk, Greg Pateryn, P.K. Subban et Andrei Markov.

En lever de rideau de sa série de deuxième ronde contre le Lightning de Tampa Bay, le Tricolore a donné plus de fil à retordre à son adversaire que durant les cinq confrontations de la saison régulière.

En dépit d’une récolte de 44 lancers, dont neuf par Brendan Gallagher, les représentants montréalais ont percé la muraille de Ben Bishop à une seule occasion et ils ont eu besoin d’une dose de chance.

Manquant de veine par moments, le Canadien – qui a été limité à quatre buts depuis quatre matchs – n’a pas été en mesure de se retrouver dans le camp des vainqueurs en s’inclinant en deuxième prolongation. En fait, comme l’a dit Michel Therrien, quelques pouces ont influencé le scénario qui aurait pu être fort différent.

« On voudrait tous marquer. On était à un huitième de pouce de marquer en avantage numérique et on dirait tous que notre jeu de puissance est relancé », a évoqué Therrien.

« C'est une question de chance, ça prend parfois des tournures favorables. C’est un peu le karma du hockey. On a frappé deux poteaux, on parle d’un pouce cette fois. Si on avait lancé un pouce vers l’intérieur, on dirait que notre attaque est extraordinaire... Mais on ne vit pas dans la perception, on vit dans la réalité. On a créé de bonnes chances de marquer et, si on garde cette détermination, ça va se replacer », a-t-il poursuivi.

Sans utiliser cette malchance comme excuse, les protégés de Therrien n’avaient pas le choix de s’y référer.

« On se concentre sur notre jeu et on a frappé deux poteaux. Si ça n’avait pas été le cas, on aurait joué avec l’avance. Je sais que ce sont des " si ", mais nous étions à un pouce de marquer ces buts. On s’est procuré des chances de marquer et on a placé de la circulation devant leur filet. Notre performance était bonne dans l’ensemble, à mon avis », a renchéri Tomas Plekanec.

Nul doute, Andrei Markov était tanné de discuter de cette problématique de compter des buts.

« On pourrait parler de ce sujet longtemps. C’est souvent la même chose, mais, il faut rester positif », a-t-il rétorqué.

« On a joué un assez bon match du début à la fin et on doit se rappeler les aspects positifs de cette partie pour mieux faire encore dimanche », a continué Markov.

Neutraliser Stamkos

Dans la catégorie des éléments positifs, le Canadien peut tout de même se targuer d’avoir empêché Steven Stamkos de sortir de sa torpeur.

« C’est un gros défi, les joueurs ont fait un bon travail contre lui », a reconnu Therrien avec appréciation.

Sans avoir retrouvé son aplomb de la saison régulière, Markov était satisfait de cette réussite.

« C’est toujours agréable d’affronter de bons joueurs. On sait tous qu’il est un bon joueur donc on doit limiter son temps et son espace. J’aime obtenir des responsabilités et je dois rester concentrer quand ça se présente », a décrit le Russe.

Toutefois, Markov était beaucoup moins intéressé à évaluer sa propre performance.

« Je vais garder mon opinion pour moi. Vous êtes les experts, c’est probablement votre travail, n’est-ce pas? », a-t-il lancé Markov en utilisant une réplique qu’il affectionne pour changer de sujet.