Dan Hamhuis a certainement contribué à propulser le Canadien vers la victoire en minant les chances des Canucks avec son but marqué aux dépens de Roberto Luongo en fin de deuxième période. Un but chanceux, ou malchanceux selon l’identité du club que vous encouragiez tard samedi soir, mais un but quand même.

Au-delà de ce but chanceux, le Canadien a déployé un effort soutenu contre les Canucks. Un effort qui obligera même le plus ardent partisan des Canucks à reconnaître qu’en dépit ce but, le Tricolore n’a pas volé la victoire. Il a patiné. Il a travaillé. Il ne s’est pas laissé abattre par les erreurs et tous les trios et duos de défenseurs ont contribué à la victoire.

Tous?

Oui tous! Même le trio piloté par David Desharnais. Le petit joueur de centre n’a pas marqué à Vancouver. Non! Mais il a été plus impliqué, beaucoup plus, que lors des quatre premiers matchs. Et en dépit du fait que Michel Therrien l’avait placé entre Brandon Prust et Rene Bourque qui n’ont pas la même touche offensive que Max Pacioretty et Daniel Brière, Desharnais a généré quelques occasions de marquer. Il a obtenu quatre tirs sur Luongo et a gagné deux mises en jeu de plus qu’il n’en a perdues (9-7).

Une performance rassurante autant pour Desharnais que pour Marc Bergevin qui lui a consenti l’an dernier son contrat de quatre ans d’une valeur de 14 millions $ et Michel Therrien qui tente, par la méthode douce, la méthode forte, par toutes les méthodes, de relancer son petit attaquant. Après la victoire nécessaire de jeudi à Edmonton au lendemain de la catastrophe subie à Calgary, le Canadien se réveille ce matin au lendemain d’une victoire qu’on peut qualifier d’encourageante. Il a battu un gros club hier. Les Canucks sont bien meilleurs que les Flames et que les jeunes Oilers. Et après un samedi soir dans le centre-ville trépidant de Vancouver, un samedi soir dont les joueurs et l’état-major ont certainement pu profiter à plein en raison de ce deuxième gain consécutif, le voyage vers Winnipeg sera paisible ce matin.

Au lieu d’être rongés par un doute qui les a gardés réveillés toute la nuit, joueurs et entraîneurs auront l’âme en paix lorsqu’ils grimperont à bord de l’avion. Et au lieu de se demander ce qui ne va pas et quoi faire pour corriger la situation, ils dormiront sur leurs deux oreilles pour reprendre les heures de sommeil perdues la nuit dernière.

Ils pourront prolonger leurs siestes une fois dans la capitale manitobaine et retrouver leurs jambes et leurs esprits à temps pour le duel face aux Jets mardi.

Price solide

Quand Carey Price accorde un vilain but ou qu’il encaisse un revers, ses détracteurs nombreux le lapident souvent de critiques.