Un autre lock-out dans la Ligue nationale pourrait avoir des conséquences majeures pour les joueurs.

Passer une partie de l'hiver sans jouer serait problématique pour les joueurs. Ils devraient trouver du travail ailleurs. Guillaume Latendresse s'entraîne occasionnellement avec d'autres Québécois cet été. Il ne l'a pas eu facile depuis deux ans. Les blessures l'ont limité à seulement 27 rencontres. Le nouveau joueur des Sénateurs est prêt à traverser l'Atlantique pour exercer son métier.

« C'est certain que je dois me trouver une ligue compétitive, soit en Europe ou dans la Ligue américaine », souligne Latendresse. « Ça fait deux ans que je ne joue pas, je ne peux pas me permettre de m'entraîner seulement. Pour l'instant, ça regarderait pour l'Europe.»

N'ayant qu'un contrat d'une saison en poche, Latendresse devra redoubler d'ardeur si la saison régulière est écourtée.

« Je n'aurai pas beaucoup de marge de manœuvre et je devrai concentrer mes énergies sur 40 matchs. Ce sera à moi d'être prêt et de jouer au meilleur de moi-même », explique-t-il.

La plupart des joueurs évitent de penser au pire. Le défenseur des Flyers, Marc-André Bourdon, a vécu le premier lock-out en tant que partisan. Il n'avait que 15 ans à l'époque.

« Je trouvais ça dommage en 2004 car je voulais voir du hockey de la LNH. Un lock-out, ce ne sera pas bon pour personne. »

Même s'ils ne sont pas à Toronto pour les négociations, les joueurs sont informés de façon rapide et efficace.

« Nous sommes constamment en contact avec l'AJLNH par les courriels et le site web », fait savoir Jason Pominville. « Je crois que nous, les joueurs, sommes satisfaits de ce qui a été offert. »

Repousser l'âge de l'autonomie est aussi au cœur des négociations. Évidemment, les joueurs sont en désaccord. Ils ont confiance que Donald Fehr pourra gagner cette bataille.

*D'après un reportage de Maxime Morin