COLLABORATION SPÉCIALE

Avec le repêchage qui approche à grands pas, j’ai décidé de me pencher sur quelques-uns des espoirs québécois les plus prometteurs de la classe de 2022.

David Goyette

David Goyette a perdu sa première saison d’admissibilité dans la OHL en raison de la pandémie. Heureusement pour lui, il ne semble pas trop avoir été affecté par cet imprévu. Goyette a mené les Wolves de Sudbury et toutes les recrues de l'OHL en buts (33) et en points (73), marquant 11 buts et 23 points de plus que son coéquipier le plus proche.

Goyette se démarque par sa vitesse. Il traverse la zone neutre avec aise, se classant top-20 parmi les attaquants de l'OHL en entrées et sorties de zone par match. Une fois qu’il a gagné le territoire avec vitesse, il peut tout autant décocher un tir de qualité ou alimenter un de ses coéquipiers qui l’a suivi sur le rush.

En zone offensive, il est un habile manieur de rondelle. Il se classe dans le top-20 de la ligue en feintes réussies, une statistique qui mesure combien de fois il a réussi à conserver la rondelle après qu’un joueur adverse ait tenté de la harponner. Il a mené les Wolves en temps de possession, passes complétées, et passes complétées vers l’enclave. Bref, il était le coeur et l’âme de l’attaque de Sudbury.

Goyette devra travailler à limiter ses erreurs après avoir posté un taux de revirement de 19 % à sa saison recrue, 147e chez les attaquants qualifiés. Il faut dire qu’avec la charge offensive qu’il avait et le manque de support dans la formation, il pouvait essayer d’en faire un peu trop à l’occasion.

Bien que son jeu offensif va voler la vedette, et avec raison, Goyette apporte également du jeu défensif de qualité. Ne vous laissez pas tromper par la fiche de moins-6. Après tout, les Wolves ont terminé avant-derniers dans leur association et maintenu un différentiel de moins-74 comme club. Seulement 2 joueurs de Sudbury ont joué au moins 30 matchs et maintenu un différentiel positif. Goyette se démarque plutôt par son impact défensif individuel. Il a un bâton actif et de bons instincts défensifs qui lui permettent de se classer parmi les meneurs en passes bloquées et rondelles harponnées.

Nathan Gaucher

La première chose que l’on remarque chez Nathan Gaucher est sans aucun doute son impressionnant gabarit. À 6’3” et 207 lb, il est déjà bâti pour les rigueurs de la LNH et il a démontré qu’il n’hésite pas à utiliser cet avantage physique sur la glace. Il excelle comme écran devant le gardien adverse, que ce soit pour dévier des tirs ou récupérer des retours de lancer. Résultat, 17 de ses 31 buts sont venus du bas de l’enclave l’an dernier.

Gaucher aime aussi créer de l’attaque en échec-avant. Il met de la pression sur les défenseurs adverses et force plusieurs revirements en zone offensive, menant à des opportunités pour lui et ses coéquipiers. Il a joué un rôle important pour Québec, qui a mené la LHJMQ en chances en échec-avant en 2021-2022. Bien qu’il ne soit pas le patineur le plus rapide ou explosif, il demeure habile avec la rondelle et en transition et a un coup de patin solide considérant sa taille. Il peut attaquer en entrée de zone et aider son club à traverser le territoire central.

Avec seulement 0:27 de possession en zone offensive par match et moins de 9 passes complétées en territoire adverse par match, deux marques qui se classent en dehors du top-75 à la position, il est clair que Gaucher n’est pas un fabricant de jeu hors pair. Il est plutôt le joueur que les meilleurs passeurs vont tenter de rejoindre dans l’enclave. Gaucher devra travailler à couper les revirements dans son jeu. L’an dernier, il a présenté un taux de revirement de 19,5 %, 142e parmi les 250 attaquants qualifiés.

Défensivement, Gaucher était un homme de confiance pour les Remparts. Il a pris part à 6,8 mises au jeu en zone défensive, en remportant en moyenne 4 par match. Parmi les 23 centres ayant pris part à au moins 6 mises au jeu en zone défensive par match, son taux de réussite de 59,1 % le classe 3e. Tout comme il le fait à l’autre bout de la patinoire, Gaucher n’hésite pas à s’impliquer dans des batailles pour des rondelles libres en zone défensive. Pas surprenant alors qu’il ait mené les attaquants des Remparts en temps de glace à court d’un homme.