Le défi. Ne cherchez pas plus loin, c’est la seule raison pour laquelle Joël Bouchard a quitté le banc du Rocket de Laval pour aller s’établir derrière celui des Gulls de San Diego.

« Je n’étais pas malheureux à Laval. J’étais à 7 minutes de chez nous, j’étais avec ma famille, j’avais des joueurs en or », a confié l’entraîneur-chef du club-école des Ducks d’Anaheim dans la Ligue américaine en entrevue à L’Antichambre.

« J’étais dans mes pantoufles et j’étais bien, mais j’aime le défi ici, vivre autre chose. Je me suis déjà challengé et je suis probablement déjà en avance par rapport à où j’étais l’année passée parce qu’on se questionne, on voit d’autres choses. Je travaille sur de nouvelles méthodes d’enseignement que j’ai essayées depuis le début du camp d’entraînement et que j’apprécie. »

Si Bouchard est à l’heure des expérimentations à l’aube du début de la saison des Gulls, qui s’amorce le 16 octobre, il reste néanmoins fidèle à sa bonne vieille recette.

« L’intensité ne changera pas, assure-t-il. Je n’ai qu’une seule façon de coacher. Je ne suis pas assez intelligent pour que ce soit compliqué. On garde ça simple car le but c’est d’amener les joueurs à un autre niveau. Je l’ai répété souvent à Laval et je vais le répéter, le calibre de la Ligue américaine, ce n’est pas assez bon. Les joueurs se doivent de jouer à un calibre de la Ligue nationale. »

Pour l’aider à faire progresser la relève des Ducks, Bouchard s’appuiera sur son vieil acolyte, l’entraîneur adjoint Daniel Jacob, qui le suit depuis les rangs juniors, mais aussi sur une recrue, Maxime Talbot, qui a quitté ses fonctions d’analyste à RDS pour l'accompagner en Californie.

« Il le fait avec tellement de passion. Vous l’avez vu à la télévision, tout le monde le connaît comme joueur, c’est la même chose. Il est engagé avec les joueurs et c’est exactement ce que je voulais. »

« Moi et Daniel, on se complète sans se parler, ajoute Bouchard. On se regarde les yeux et on voit les mêmes choses. C’est un pilier, un des bons coachs qu’on a au Québec. Il est connu, mais il est méconnu aussi. Comme je dis à tout le monde, vous allez me mettre dehors, mais vous allez le garder à un moment donné. »

Flanqué de ses adjoints, Bouchard se dit prêt pour ce nouveau chapitre de sa carrière. Car après tout, qu’il soit à Laval ou San Diego, l’objectif à court terme demeure le même.

« C’est la même chose dans l’ouest, les gars doivent se sortir de leur zone de confort. Je dois les pousser à [se défaire] d’une certaine façon de jouer pour devenir un joueur de la Ligue nationale. »