Qu’on se le tienne pour dit le meilleur espoir de la LHJMQ cette année ne se considère pas comme un Québécois ! Sean Couturier, qui entreprend sa 3e saison avec les Voltigeurs de Drummondville, est loin de nier ses racines québécoises. Ses parents Sylvain et Isabelle sont nés au Québec mais comme lui a vu le jour aux États-Unis et qu’il a vécu la majeure partie de son enfance en Europe et à Bathurst, il ne faudra plus mettre le mot « Québécois » à côté de son nom comme on pourrait être tenté de le faire surtout en cette année ou on parlera beaucoup de lui.

En entrevue à RDS, celui qui a remporté le trophée Jean-Béliveau en 2009–2010 dans la LHJMQ, a mentionné qu’il se considérait beaucoup plus comme un gars du Nouveau-Brunswick et vous savez quoi ? Il a bien raison ! Couturier sait qu’il froissera peut être les gens de la belle province mais pour lui il ne fait aucun sens de se considérer comme un Québécois car il n’a vécu au Québec qu’un an et n’y a disputé qu’une seule saison de hockey mineur comparativement à cinq pour sa province d’adoption. De plus, en 2005–2006, son père Sylvain avait tenté de le ramener dans le giron de hockey Québec parce qu’il possédait une résidence à Saint-Jean-sur-Richelieu en plus d’occuper le poste de directeur général du Titan à Bathurst. Le hic est que le système d’âge était différent au Québec à cette époque et comme Sean est né un 7 décembre il aurait du disputer une 4e saison chez les pee wee s’il revenait au Québec, ce qui ne faisait aucun sens aux yeux de son père. Après avoir essuyé un refus de la région Richelieu de Hockey-Québec de le faire graduer à un niveau supérieur, Sylvain Couturier a donc décider de ramener son fils jouer bantam au Nouveau-Brunswick.

Le parcours de Sean Couturier est pour le moins particulier, il a vu le jour à Phoenix le 7 décembre 1992 alors que son père Sylvain évoluait pour la principale filiale des Kings de Los Angeles dans la défunte Ligue Internationale. Il a par la suite passé quatre ans à Milwaukee, c’est d’ailleurs à cet endroit qu’il a donné ses premiers coups de patins. Puis son père a poursuivi sa carrière pendant quatre ans à Berlin en Allemagne avant de revenir au Canada. Après une seule saison chez les atomes, en sol québécois, Sean et la famille Couturier déménagent à Bathurst où le père Sylvain est associé au Titan depuis maintenant 7 ans.

L’autre dossier qui fera jaser dans le cas de Couturier cette année est la possibilité de voir les Voltigeurs l’échanger à la période des fêtes. Comme Sean Couturier pourrait faire le saut dans la LNH l’an prochain il dispute peut être sa dernière saison dans la LHJMQ. Les chances sont évidemment minces mais sait-on jamais ? S’il fallait que ce soit le cas vous pouvez être assurés que le Titan est son DG Sylvain Couturier seraient premiers au bureau de Dominic Ricard et des Voltigeurs pour acquérir l‘espoir de premier plan mais les chances sont quand même plutôt minces.

Alors qu’on se le tienne pour dit, lorsqu’il montera sur l’estrade de la séance de sélection de la Ligue nationale en 2011, Sean Couturier s’y présentera comme un hockeyeur du Nouveau-Brunswick et non pas comme un produit de Hockey-Québec, qui, il faut bien l’admettre, a certainement échappé un bel ambassadeur quelque part en cours de route !



Sean Couturier alors qu‘il évoluait chez les pee wee au Nouveau-Brunswick