Dans la foulée de la pandémie qui nous frappe, le Gala des rondelles d’or de la Ligue junior majeur du Québec fait partie des activités qui ont été annulées. Cette soirée, qui devait avoir lieu à Brossard le 8 avril prochain, vise à reconnaître les meilleurs joueurs et dirigeants de la dernière saison en plus de l’intronisation au Temple de la Renommée des nouveaux membres.

Pour le plaisir, je vous offre donc mes choix pour quelques-uns des différents honneurs individuels de la dernière saison et c’est évident qu’Alexis Lafrenière est le choix logique et incontestable pour au moins quatre trophées.

Le numéro 11 de l’Océanic de Rimouski a déjà confirmé le Trophée Jean-Béliveau remis au meilleur pointeur du circuit avec 112 points. Au cours de cette soirée, il aurait assurément gagné le trophée Michael-Bossy remis au meilleur espoir professionnel du circuit. Lafrenière est numéro un sur la planète en ce moment, alors ce trophée est le sien. 

Lafrenière aurait aussi été un incontournable pour le Trophée Paul-Dumont remis à la personnalité de l’année au hockey junior québécois. Son brio lors du Mondial junior fait de lui le choix logique pour ce titre remis à l’individu qui fait rayonner le circuit sur la planète hockey. 

Reste le Trophée Michel-Brière remis au joueur par excellence de la LHJMQ. Certes il y aurait de bons prétendants comme le gardien Samuel Hlavaj du Phoenix de Sherbrooke, Mikhail Abramov des Tigres de Victoriaville ou encore Xavier Simoneau des Voltigeurs de Druumondville, mais selon votre humble serviteur, Lafrenière devrait gagner ce titre pour la 2e année de suite. Un exploit que seul Sidney Crosby a accompli en 51 ans d’histoire. 

Pas de doutes la quincaillerie aurait été lourde au transport et une remorque aurait probablement été nécessaire pour Lafrenière avant de quitter le quartier Dix-30. Reste à souhaiter qu’on aura une occasion de le voir avec tous ces trophées à un moment ou un autre ce printemps.

La course au titre de recrue par excellence du circuit est loin d’être évidente alors que plusieurs candidats se font la lutte. En attaque, Zachary Bolduc de l’Océanic mène sans doute le bal avec ses 30 buts en 55 matchs, mais il ne faut pas oublier Zachary L’Heureux des Wildcats de Moncton avec ses 53 points en 55 matchs. En défense, les arrières Isaac Belliveau de l’Océanic et Jacob Dion des Voltigeurs ont franchi le cap des 50 points, mais il est difficile de passer sous silence les performances du gardien Samuel Hlavaj, gagnant du Trophée Jacques-Plante avec sa moyenne de buts alloués de 2,25 par match. Mon choix penche pour Hlavaj qui, s’il gagne le Trophée, deviendra le 7e Européen en 9 ans à mettre la main sur ce titre.

Pour le titre d’entraîneur de l’année, j’avoue avoir réfléchi à la question assez longtemps et je penchais pour Steve Hartley des Voltigeurs de Drummondville. Après tout, votre humble serviteur prédisait les pires malheurs aux Voltigeurs cette saison en début de campagne après avoir tout tenté pour remporter les grands honneurs l’an dernier. Hartley a finalement conduit son équipe au 6e rang du classement général avec un dossier de 36-25-2. Mais il faut se rendre à l’évidence, Stéphane Julien du Phoenix de Sherbrooke ne peut être ignoré. L’équipe des Cantons de l’Est a compilé un dossier de 51-8-4 et le premier rang du classement général. Le Phoenix n’a perdu qu’un seul match en temps réglementaire à domicile et l’entraîneur de 45 ans mérite de remporter le titre de « coach » de l’année.

Il sera difficile de passer à côté du patron de Stéphane Julien, Jocelyn Thibault, pour le titre de directeur général de la campagne 2019-2020. Thibault a bien manœuvré lors de la période des transactions pour ne pas trop affaiblir son noyau en vue de la saison prochaine, tout en gardant le cap pour les grands honneurs cette année. Mentions spéciales aussi à Yanick Jean des Saguenéens, Philippe Boucher des Voltigeurs, Richie Thibeau des Wildcats et Jacques Carrière du Cap-Breton.

Le gala n’aura pas lieu mais, à un moment ou un autre, la LHJMQ fera connaître l’identité des différents gagnants des honneurs individuels. Simplement dommage que ces récipiendaires n’auront pas droit à la reconnaissance habituelle devant leurs pairs.