LONGUEUIL, Qc - Stéphane Julien, du Phoenix de Sherbrooke, s'est comparé en quelque sorte à un chef d'orchestre après avoir remporté le trophée Ron-Lapointe, décerné à l'entraîneur-chef de l'année dans la LHJMQ.

« S'il manque un violon ou les flûtes traversières, ça n'est pas une version aussi bonne. C'est un peu comme ça que je vois ça », a-t-il d'abord évoqué en vidéoconférence lundi après-midi.

« Je suis très fier; je considère que c'est un trophée d'équipe après la saison qu'on a eue. Les résultats étaient là, et je dois donner le crédit à l'organisation, aux joueurs et aux entraîneurs, parce que je pense que ce sont des résultats très impressionnants cette année », a-t-il résumé.

Julien, à sa cinquième saison à la barre de l'équipe, a mené le Phoenix à une saison de rêve. Lorsque la ligue a interrompu ses activités, le 12 mars, l'équipe trônait au sommet du classement général avec un palmarès de 58-8-3-1 et elle était sur une séquence de 13 victoires consécutives.

Le Phoenix est demeuré au sommet du classement de la Ligue canadienne tout au long de la saison. Jusqu'à ce que la pandémie n'entraîne l'arrêt complet des activités du circuit Courteau en mars, et empêche Julien ainsi que ses ouailles d'aspirer à la conquête de la Coupe du Président, et peut-être même de la Coupe Memorial.

« Il y a eu une déception. Malheureusement, quand on entame une saison, c'est pour gagner la coupe. On y croyait, les joueurs y croyaient, alors c'est décevant », a-t-il reconnu.

« Cependant, d'un point de vue positif, la saison était quasiment terminée, et il n'y a pas eu de doute au niveau hockey. Nos résultats étaient positifs, et il faut savoir s'en inspirer pour la suite », a conclu Julien.

Le trophée d'entraîneur de l'année est nommé en hommage à Ron Lapointe, qui a dirigé le Junior de Montréal, les Remparts de Québec et les Cataractes de Shawinigan avant de graduer dans la Ligue nationale de hockey. Il est décédé en 1992 après une bataille de trois ans contre le cancer.