VANCOUVER - Mike Gillis avait toutes les raisons du monde pour être fâché, mais il était aussi calme qu'à l'habitude.

Même si la douleur de l'élimination de ses Canucks de Vancouver au premier tour éliminatoire des séries de la Coupe Stanley était encore vive, le directeur général de l'équipe n'a pas bronché jeudi et avait la volonté de ne pas trop changer les plans de l'équipe.

Gillis a dit qu'il était temps d'effectuer des changements au sein de l'équipe, mais qu'il souhaitait tout de même conserver le noyau de vétéran intact. Il veut simplement y greffer de jeunes joueurs talentueux avec un gabarit imposant.

À lire également

« Nous sommes arrivés ici il y a cinq ans et nous avions reparti sur de nouvelles bases et il est temps de recommencer ce processus », a dit Gillis lors de son bilan, au Rogers Arena.

Gillis a rencontré les journalistes pour une première fois depuis l'élimination des Canucks, mardi soir, face aux Sharks de San Jose. Ils ont été balayés en quatre rencontres, un an après avoir été éliminés en cinq matchs par les Kings de Los Angeles au premier tour.

Les Canucks n'ont donc pas répondu aux attentes après avoir atteint la finale de la Coupe Stanley au printemps 2011.

Gillis a dit avoir l'intention de passer en revue chaque aspect de l'organisation, y compris la performance de l'entraîneur-chef Alain Vigneault, avant de prendre la moindre décision.

Il a qualifié la dernière saison de la plus difficile depuis qu'il est à la tête des Canucks. Il croit que le lock-out et la saison écourtée l'ont empêché de conclure des transactions qu'il aimait.

« Quand je regarde toutes les autres équipes, cette saison a été étrange du début à la fin », a dit Gillis.

Une longue saison morte et un camp d'entraînement traditionnel devraient lui donner plus de temps afin de peaufiner les transactions qu'il souhaite compléter.

L'avenir de Roberto Luongo avec l'équipe est le dossier le plus urgent à régler, puisqu'un échange pourrait permettre à l'équipe de mettre la main sur de jeunes joueurs talentueux ou sur des choix au repêchage. Sinon, le rachat de son contrat de 12 saisons et 64 millions $ pourrait libérer la place nécessaire sur le plafond salarial pour embaucher un joueur clé lors de l'ouverture du marché des joueurs autonomes.

Gillis a admis qu'il serait étonnant que le vétéran gardien soit toujours avec l'équipe l'automne prochain.

« Qui sait ce qui va se produire? » a dit Luongo. « Je crois que nous connaissons tous la situation. Nous voulons nous assurer que tout le monde soit content.

« Mon objectif est d'être un gardien partant. Je veux jouer, et je crois avoir encore plusieurs bonnes saisons à offrir. »

Gillis veut aussi s'assurer que les Canucks font l'acquisition d'un gros joueur physique et talentueux afin d'aider l'équipe à s'adapter au style plus robuste qui s'est répandu à travers la LNH.

« Quand j'ai accepté ce poste, nous avions décidé d'opter pour un style qui nous a permis d'obtenir du succès, mais les choses ont clairement changé, et nous devrons nous adapter », a conclu Gillis.