CHICAGO – Sidney Crosby et Anze Kopitar ont été les ténors offensifs du repêchage de 2005. Ils ont été rattrapés par une cuvée plus jeune menée par Nikita Kucherov et Connor McDavid, mais ils ont l’intention de s’accrocher au sommet de l’élite du circuit Bettman pour quelques années.

 

Pour Crosby, ça ne passera sans doute plus par une conquête du championnat des pointeurs - même si on ne peut jamais parier contre lui - mais il souhaite utiliser son influence pour ramener les Penguins de Pittsburgh parmi les prétendants à la coupe Stanley dès la prochaine saison.

 

Selon les dires de ses coéquipiers, c’était impossible de trouver un joueur plus frustré par l’élimination des Penguins en première ronde face aux Islanders de New York.

 

« Je pense qu’on se sentait tous ainsi, on savait quel adversaire était devant nous. Je n’ai pas l’impression qu’on a effectué un aussi bon travail qu’on aurait dû le faire. En quelque sorte, on s’est un peu battus même si je ne veux rien enlever aux Islanders. Ça devient une grande motivation », a lancé Crosby avec le sérieux qu’il peut afficher.

 

La réalité à laquelle le numéro 87 doit toutefois s’ajuster, c’est le rajeunissement de sa troupe. Le capitaine des Penguins comprend que le visage du club n’est plus le même en vue de la saison 2019-2020 et ça rend plus difficile de prédire le rendement de cette organisation.

 

« Il y a quelques points d’interrogation qui surgissent parce qu’on est une équipe plus jeune, mais plus vieille en même temps. Comme n’importe quelle équipe, chaque année, il faut se former une identité. Étant plus jeunes, on sera sûrement plus rapides et plus énergiques », a projeté Crosby.

 

Le plus grand changement pour la troupe de Mike Sullivan demeure le départ de Phil Kessel en Arizona ce qui provoque l’entrée en scène d’Alex Galchenyuk avec les Penguins.  

 

« C’est difficile de perdre Phil, j’ai de bons souvenirs avec lui comme les championnats, il avait un gros impact sur notre équipe et ce n’est pas une contribution facile à remplacer. Je sais que Chucky (Galchenyuk) est excité de se joindre à notre équipe », a commenté Crosby.

 

C’est à ce moment qu’il a été invité à donner son avis sur la réputation de « mauvais coéquipier » qui demeure accolé à Kessel et il n’a que partiellement démenti le tout.

 

« J’ai adoré jouer avec lui. Évidemment, il a une personnalité unique, mais ce qu’il peut faire sur la glace avec son talent, on parle de changer un match sur un lancer. Les joueurs et les entraîneurs ne le connaissent pas tous en détails et je crois que c’est un peu amplifié pour cette raison. Je me suis bien amusé avec lui », a-t-il témoigné.

 

Il faudra voir si les changements implantés à Pittsburgh vont permettre à Crosby de chauffer les meilleurs pointeurs de la LNH. Sinon, il continuera de contribuer de plusieurs façons. La preuve, c’est qu’il vient de finir au quatrième rang des votes pour l’obtention du trophée Selke derrière Ryan O’Reilly, Mark Stone et Patrice Bergeron.

 

S’il ne parvient pas à faire réapparaître son nom tout près du sommet des pointeurs, Crosby serait bien heureux de céder les honneurs à son ami Nathan MacKinnon.

 

« Son potentiel est immense ! On a pu le voir en séries, très peu de gars peuvent dominer des matchs comme il l’a fait. Je pense à lui, McDavid et Geno (Evgeni Malkin). J’étais content pour lui de voir ça et je m’attends à ce qu’il atteigne un autre niveau cette année », a prédit Crosby au sujet de son compatriote de la Nouvelle-Écosse.

 

Kopitar attire des jeunes de 13 pays à son Académie

 

Si Crosby était le joyau incontesté du repêchage de 2005, la deuxième plus belle prise, au niveau offensif, aura été celle de Kopitar par les Kings au 11e rang. La personnalité du centre slovène est moins connue dans l’Est, mais il s’agit d’un ambassadeur de haut niveau pour le hockey.

 

Sympathique, franc et impliqué à plusieurs niveaux, Kopitar a prouvé que les Kings ont eu raison de miser sur lui pour son talent sur la patinoire, mais il se démarque aussi à l’extérieur de celle-ci.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

We are well underway with Hockey Academy!!! 📸 @matejmisic

Une publication partagée par Anze Kopitar (@anzekopitar) le 1 Juil. 2019 à 9 :47 PDT

 

L’athlète de 32 ans a cependant connu une importante baisse de régime la saison dernière. Il est passé d’une récolte de 92 points à seulement 60. Il se fie sur lui-même et sur l’arrivée de Todd McLellan derrière le banc des Kings pour retrouver son aplomb.

 

« Aucun doute là-dessus, je ne suis pas du tout heureux de ma dernière saison. J’ai l’impression que ça part du début de saison qui n’a pas été convaincant. J’ai ressenti des effets collectivement et personnellement », a admis l’auteur de 888 points en 1003 parties régulières.

 

« Évidemment, avec un changement derrière le banc, c’est comme un nouveau départ avec une dynamique différente. On sait tous qu’il est un gars très énergique et je crois que ce sera très bon pour nous », a-t-il ajouté.

 

Kopitar a souvent affronté les équipes de McLellan quand il dirigeait les Sharks, les Oilers et aussi en tant qu’adjoint avec les Red Wings.

 

« Je sais que ses unités spéciales sont toujours très bonnes. C’est la chose que je me souviens le plus. Je suis convaincu qu’il mettra de l’accent là-dessus, mais le plus important demeure de pouvoir jouer de nouveau à la hauteur de notre potentiel », a noté le colosse de six pieds trois pouces et 220 livres.

 

Cet été, Kopitar a légèrement modifié sa préparation mentale. Pour le côté physique, il s’est attelé à devenir un peu plus léger et rapide comme la réalité actuelle l’exige. Mais son geste le plus influent de sa période estivale s’avère l’organisation de son Académie de hockey,  qui connaît un franc succès.

 

Soulignons que Kopitar s’y implique à fond, on a même pu le voir derrière les chaudrons à servir la nourriture aux 130 jeunes participants. Son initiative attire d’ailleurs des hockeyeurs de plusieurs nationalités dans son pays natal. 

 

« C’est très important à mes yeux, je peux redonner aux enfants et à la communauté durant l’été. Je suis très fier de ce que nous avons accompli jusqu’à présent. Cette année seulement, en deux semaines, des enfants de 13 pays différents sont venus participer. C’est très encourageant et très satisfaisant. Ça démontre la qualité de l’académie, mais c’est surtout une expérience plaisante. Les jeunes veulent être là, ils apprennent des trucs et ils sont là pour s’amuser tout en se faisant de nouveaux amis. Pour moi, c’est vraiment le plus important. Ça élargit leurs horizons et c’est déjà une belle victoire », a répondu Kopitar, avec fierté, au RDS.ca.