Silence total... En cette dernière journée de transactions dans la LNH, les Predators de Nashville sont demeurés muets. Pas de grosse prise, pas de joueur de second plan. Rien.

N’empêche, c’est sans doute le club de l’Ouest s’étant le plus amélioré à l’aube du dernier droit du calendrier régulier et des séries éliminatoires. C’est il y a deux semaines que les Preds ont effectué les derniers réglages en faisant l’acquisition de l’attaquant Mike Santorelli, et surtout, du défenseur Cody Franson des Maple Leafs de Toronto.

Déjà bien nanti en attaque, Nashville a donné un peu plus de munitions à son unité défensive en greffant Franson aux Roman Josi, Shea Weber, Ryan Ellis et Seth Jones. Franson peut occuper un poste de troisième ou quatrième défenseur au sein de n’importe quelle formation du circuit Bettman. On parle ici d’une belle profondeur, une vraie.

Avec Pekka Rinne devant le filet, bien sûr, les Predators sont sans doute l’équipe la mieux bâtie dans l’Ouest pour gravir le sommet.

Chris Stewart, surtout au prix qu’a payé le Wild du Minnesota pour en faire l’acquisition (choix de 2e ronde), aurait assurément constitué un bel ajout à l’attaque des Predators, mais ces derniers ont jugé qu’il valait mieux abandonné le dossier.

En agissant ainsi, la direction des Predators a lancé un vote de confiance à ceux qui lui ont permis de se hisser au premier rang du classement général.

La vieille recette des Ducks

Si les Predators sont restés silencieux lundi, on ne peut en dire autant des Ducks d’Anaheim, qui ont mis la main sur le défenseur James Wisniewski des Blue Jackets de Columbus deux jours après avoir acquis l’attaquant Tomas Fleischmann des Panthers de la Floride.

Le directeur général des Ducks Bob Murray a de plus ajouté un peu de profondeur à sa formation en y ajoutant Michael Sgarbossa et Korbinian Holzer lundi.

Les Ducks sont donc fidèles à la philosophie implantée par Brian Burke lorsqu’il était autrefois assis dans la chaise de directeur général de l’équipe. En construisant par les transactions, les Ducks ont déjà soulevé la coupe Stanley en 2007. Alors pourquoi pas favoriser la même vieille recette?

Considérant que Corey Perry et Ryan Getzlaf ne joueront pas à Anaheim pour encore 20 ans, c’est tout à fait légitime.

Les Blues au plus fort de la lutte

Les Blackhawks de Chicago ne sont plus seuls dans l’Ouest. Ils ont de la compagnie et les Blues de St Louis sont au nombre des concurrents les plus sérieux.

En mettant le grappin sur les défenseurs Zbynek Michalek et Robert Bortuzzo, de même que l’attaquant Olli Jokinen lundi, les Blues ont confirmé leurs aspirations.

On cite souvent en exemple les Blues pour leur brio défensif, mais on oublie que ce sont eux qui ont marqué les plus de buts cette saison dans la LNH avec 192. Tout ce qu’ils leur reste à faire maintenant, c’est de transposer leurs succès du calendrier régulier en séries, ce qu’ils n’ont pas fait récemment. Les Blues sont un peu les Capitals de Washington de l’Association de l’Ouest...

Le Wild y croit

Malgré une saison décevante, le Wild lutte présentement pour le dernier billet donnant accès aux séries éliminatoires.

Dans l’espoir de garder le cap, le Minnesota a donc fait l’acquisition de l’attaquant Chris Stewart et du défenseur Jordan Leopold, lundi.

L’état-major du Wild souhaite sans doute que ces additions seront suffisantes pour permettre à l’équipe de retrouver la magie des dernières séries éliminatoires. Si cela se concrétise, le Wild sera dangereux ce printemps.

Tout le contraire des Sharks de San Jose, qui risquent d’être exclus des séries.

Je m’attendais à ce que ces derniers se départissent de quelques gros noms, notamment Patrick Marleau ou Joe Thornton. Or, ils ont opté pour le statu quo plutôt que de donner le coup d’envoi à une reconstruction rendue inévitable.

Visiblement, ce ne sera pas pour cette année.

*Propos recueillis par Mikaël Filion