MONTRÉAL - Le 11 février dernier, les joueurs des Oilers d'Edmonton ont vécu les mêmes inquiétudes que les membres du Canadien de Montréal ont fort probablement ressenties lundi soir.

L'attaquant Jesse Puljujarvi avait alors dû se soumettre au protocole de la LNH lié à la COVID-19 en raison de ce qui a finalement été un faux positif.

Lundi soir, les attaquants du Canadien Joel Armia et Jesperi Kotkaniemi ont été inscrits au protocole. Cela ne signifie pas nécessairement qu'ils ont subi des contrôles positifs. Ils peuvent avoir eu des contacts rapprochés avec une personne infectée par le coronavirus, produit un faux positif ou encore obtenu un résultat non concluant.

« Même si dans le cas de Jesse, c'était finalement un faux positif, lorsque le processus avait été enclenché, vous voulez d'abord vous assurer que tout le monde est en sécurité, a souligné le défenseur des Oilers Darnell Nurse en visioconférence, mardi. Les gars ont des familles et des enfants à la maison. Vous vous inquiétez pour eux.

« Nous sympathisons avec les membres du Canadien, parce que nous savons ce qu'ils vivent », a-t-il ajouté.

Si le Canadien a annulé ses activités mardi, sauf la prise d'échantillons pour effectuer d'autres tests de dépistage de la COVID-19, les Oilers se sont entraînés au Centre Bell mardi, en attendant une décision concernant leurs deux autres rencontres à l'horaire face au Tricolore cette semaine.

L'entraîneur-chef Dave Tippett a souligné que l'entraînement de sa troupe avait été intense. Les joueurs avaient de l'énergie à dépenser après le report de la rencontre prévue lundi soir.

Le 11 février, le début du match entre le Canadien et les Oilers au Centre Bell avait été reporté d'une heure. Lundi, le match a été remis.

Les joueurs étaient dans leur routine d'avant-match et se préparaient pour l'échauffement quand la nouvelle a été annoncée. Certains avaient même déjà enfilé leur équipement.

« Au début, nous pensions que c'était une blague », a reconnu Nurse.

« Ça fait longtemps que je suis dans ce milieu et j'ai vécu différentes situations. Mais un match remis 15 minutes avant l'échauffement, je n'avais jamais vécu ça auparavant, a raconté Tippett. Les joueurs étaient surpris. Dans la salle des entraîneurs, nous avions vu les deux noms sur la liste du protocole et nous nous posions des questions. (Le directeur général) Ken Holland m'a appelé 15 minutes avant l'échauffement pour me dire que le match était remis. Nous sommes retournés à l'hôtel et nous avons mangé notre souper. »

Comme à quelque chose malheur est bon, les Oilers ont dit être contents de profiter d'un peu de repos inattendu au cours d'un calendrier condensé. L'équipe était au coeur d'une séquence au cours de laquelle elle devait disputer 14 matchs en 24 jours.

Ils reprendront finalement l'action seulement samedi, face aux Maple Leafs de Toronto, après un séjour sans match à Montréal.

« Ça nous donne l'occasion de récupérer un peu au cours de cette séquence intense, a souligné l'attaquant Ryan Nugent-Hopkins. Je pense que ça nous fera plus de bien que de mal. »

En visioconférence lundi, le directeur général des Bruins de Boston, Don Sweeney, avait admis que les rebondissements liés à la COVID-19 pouvaient être éprouvants mentalement. Les Bruins ont suspendu leurs activités vendredi dernier et avaient espoir de reprendre l'entraînement mercredi, alors que cinq joueurs étaient toujours dans le protocole de la LNH, mardi soir.

Dans le camp des Oilers, le moral était bon malgré l'incertitude concernant la suite des choses.

« C'est la réalité du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, a rappelé Nurse. Il faut faire preuve de flexibilité et accepter le défi qui se présente à nous. »

Et personne dans le camp des Oilers ne semblait inquiet dans l'éventualité où le match de mercredi avait lieu.

« Nous devons faire confiance à la LNH et à son protocole pour assurer la sécurité de tous, a dit Nugent-Hopkins. Nous nous préparons comme si nous jouons demain (mercredi).

« Si la LNH dit que c'est sécuritaire de jouer, qu'il n'y a pas eu d'autres contrôles positifs ou de contacts rapprochés, alors nous serons prêts », a-t-il conclu.