La saison 2019-2020 n’a pas été de tout repos pour le gardien Samuel Monteambeault, des Panthers de la Floride. Si la pandémie de la COVID-19 a freiné l’élan des Panthers qui luttaient pour une place en séries éliminatoires, le Québécois était au cœur d’une autre bataille : celle d’être l’adjoint de Sergei Bobrovsky.

Entamant la campagne comme gardien no 2 des Panthers, le colosse de 6 pieds et 3 pouces n’a pas connu les succès espérés à sa deuxième saison dans la LNH. Avec un pourcentage d’arrêts de 89,0 %, Montembeault a été remplacé en cours de saison par le Manitobain de 25 ans Chris Driedger.

« Driedger avait connu un excellent passage dans la Ligue américaine alors que de mon côté, même si on ne veut jamais regarder les statistiques, on les a toujours sous les yeux. Ça commençait à me jouer dans la tête », a décrit le Québécois de 23 ans à l’émission On jase avec Martin Lemay.

Le choix de 3e tour des Panthers en 2015 a profité de sa rétrogradation dans la Ligue américaine pour regagner sa confiance. En 11 rencontres avec Springfield, son pourcentage d’arrêts s’est élevé à 91,8 %.

« Ça m’a vraiment fait du bien. J’avais besoin de jouer et de reprendre confiance. Comme gardien, on travaille souvent sur l’aspect mental, la préparation d’avant-match et avoir des séances avec les psychologues sportifs. C’est le nerf de la guerre pour tous les gardiens. Il faut être capable d’oublier et de foncer. J’ai beaucoup appris à ce niveau et je me sens mieux outillé maintenant », a-t-il précisé.

La lutte pour les séries

La COVID-19 a frappé les Panthers alors qu’ils étaient en pleine course aux séries. Avec 78 points en 69 parties, la formation de la Floride n’accusait que trois points de retard sur les Maple Leafs de Toronto, pour la 3e place de la division Atlantique, et les Blue Jackets de Columbus, dernière équipe repêchée dans l’Est.

« C’est dommage que ce soit arrivé à ce moment. On jouait vraiment du bon hockey. On avait appris avant notre entraînement matinal que tout était annulé. On a donc pris l’avion pour retourner en Floride. Puis, cinq jours plus tard, on nous a appris que la saison était suspendue. C’est à moment que je suis retourné au Québec », a énuméré celui qui est originaire de Bécancour.

Confiné chez lui, le gardien se limite à des exercices de localisation de la rondelle pour garder ses réflexes aiguisés. Alors que les salles d’entraînement ne sont pas encore ouvertes, le jeune homme priorise des entraînements plus spécifiques à sa position pour demeurer prêt à toute éventualité.

Coéquipier de Sergei Bobrovsky, Montembeault estime apprendre énormément de ce gardien réputé pour son grand professionnalisme.

« Il est toujours le premier arrivé et le dernier sorti lors des entraînements. Il travaille très fort en plus d’être un très bon vétéran. Il donne des conseils, c’est un superbe exemple à suivre. Je suis chanceux d’avoir eu Roberto (Luongo) et Sergei comme coéquipiers », a expliqué celui qui a eu comme idole Roberto Luongo.

Questionné par Martin Lemay à savoir quel est son but suprême dans la LNH, Montembeault n’a pas mâché ses mots.

« Je veux devenir un no 1. Je veux être celui qui est envoyé dans la mêlée soir après soir. »