OTTAWA - Marc Méthot affichait un air sombre lundi midi lors de sa rencontre avec les journalistes au Centre Canadian Tire.

Le fait que son équipe ait encaissé trois revers de suite aux mains du Canadien et qu’elle soit à une défaite d’une élimination en quatre matchs justifiait ce visage sévère. Le fait que le défenseur et ses coéquipiers se préparaient en vue de l’hommage rendu à l’entaîneur-adjoint Mark Reeds décédé lundi dernier n’avait rien pour alléger l’atmosphère.

« J’ai beau le frapper, il revient tout le temps. C’est vraiment un défi de jouer contre ce gars-là. Il ne lâche jamais. Il est vite, il tourne autour de toi, il te pousse, il te frappe et quand il tombe, il se relève et revient. J’ai vraiment beaucoup de respect pour lui et sa façon de jouer. Ça m’oblige à être toujours dans le match », expliquait Méthot lundi midi.

Dans ces affrontements de David contre Goliath, Méthot soutient que Goliath n’est pas toujours avantagé. « C’est difficile à frapper un petit joueur comme ça. Il est dur à atteindre et avec les nouvelles règles je ne peux pas faire grand-chose contre lui quand il vient s’installer devant le filet et qu’il dérange notre gardien », a plaidé Méthot.

Quand je lui ai fait remarquer qu’il l’avait pourtant frappé à plusieurs reprises lors des trois premiers matchs et que Gallagher a envoyé des défenseurs des Sens au cachot en raison des coups en cascade qu’il a reçus, le défenseur a esquissé un sourire.

« Je l’ai peut-être frappé quelques fois, c’est vrai. Mais on a les arbitres tout le temps sur le dos. Ils nous crient de faire attention dès qu’on se met à frapper sur lui. C’est loin d’être évident », a admis Méthot qui a par la suite offert un compliment énorme à l’endroit du petit numéro 11 du Tricolore.

« Il est certainement dans le top-5 des joueurs qui me donnent le plus de difficultés à déplacer devant notre filet. Il est vraiment solide sur ses patins. »

S’il préfère affronter des attaquants qui sont de sa taille parce que les arbitres semblent plus cléments à son endroit dans le cadre de ces affrontements moins inégaux, Méthot assure qu’il ne voudrait pas se trouver devant un gars de sa taille, doté de la fougue de Gallagher. « Je ne gagnerais pas beaucoup de batailles contre un tel joueur. Il serait vraiment dur à déplacer. »

En plus d’avoir à composer avec les assauts répétés de Gallagher, Marc Méthot s’est retrouvé avec Tomas Plekanec sur le dos dimanche. Le vétéran joueur de centre lui a d’ailleurs arraché le casque de la tête. « J’avais des choses à régler avec Gallagher, qui était encore sur le dos de mon gardien et il est arrivé par-derrière et m’a tiré la tête. Il a brisé mon casque et c’est pour cette raison que j’ai dû retraiter au vestiaire. »

S’il est gros, fort et robuste et que c’est avec ses coups d’épaule bien plus qu’avec ses talents de manieur de rondelle qu’il a atteint la LNH, Marc Méthot assure ne pas être responsable des succès de son capitaine Erik Karlsson dans sa distribution de mises en échec.

« Erik a ce talent naturel en plus des autres. Il est tellement un bon patineur et a tellement le sens du jeu qu’il sait synchroniser ses mises en échec comme celles données à Beaulieu (Nathan) hier (dimanche). J’ai essayé de lui montrer à frapper avec les hanches, mais pour les coups d’épaule, il est bien capable de se débrouiller tout seul.»

ContentId(3.1131040):La fin de la série mercredi?
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