On dit « qu’avant d’apprendre à gérer Robert, il faut apprendre à connaître Robert ». Voilà une expression qui colle bien à la peau des responsables du département de recrutement des différentes formations de la Ligue nationale de hockey.

 

Ces derniers auront, d’ici quelques semaines, la responsabilité de sélectionner les futures athlètes au sein de leurs organisations respectives.

 

Une science non exacte pour plusieurs, mais qui nécessite rigueur et discipline. Tout cela dans une démarche qui, au-delà des qualités athlétiques, demande et exige une grande connaissance des aptitudes psychologiques (carte du mental) des principaux candidats admissibles à la prochaine séance de sélection.

 

Qu'est-ce qui se cache à l’intérieur de ce fameux espace de 25 centimètres (lire entre les deux oreilles) et qui nous en apprend davantage sur certains aspects intangibles des individus concernés?

 

Il faut s’assurer de bien connaître ces jeunes, autant sur le plan de la gestion du stress que de la gestion des attentes, etc.

 

Tous les faits et gestes sont évalués dans les moindres détails et encore plus à l’ère de la nouvelle technologie et à l’ère des innombrables statistiques avancées.

 

Parfois, j’ai l’impression que cela demeure un aspect négligé ou sous-estimé chez certaines équipes: fournir les outils psychologiques nécessaires à la réussite sportive des jeunes joueurs, surtout face à l’adversité.

 

Pour plusieurs, le diagnostic de Trevor Timmins, grand responsable du département de recrutement chez le Canadien de Montréal, est brouillon et laisse plusieurs amateurs perplexes sur le travail accompli au cours des dernières années.

 

Timmins ne peut être tenu seul responsable des orientations et de ce chaînon manquant entre le moment de sélectionner et ce passage quasi obligatoire entre les rangs professionnels mineurs et ceux de la grande ligue, pour la forte majorité des joueurs sélectionnés.

 

Il y a aussi l’aspect du mouvement de personnel (dont certains échanges forts discutables) de la part de son patron immédiat, Marc Bergevin, depuis son entrée en poste à titre de directeur général. Ce dernier a la responsabilité de définir les grandes orientations sur le court, le moyen et le long terme.

 

Or, un fait demeure: L’obligation de résultat se fera de plus en plus sentir dans l’environnement de Timmins et de son personnel. Pourquoi? En raison de cette banque de choix mise à leur disposition et qui inévitablement en fait saliver plusieurs actuellement au sein du circuit Bettman.

 

Dans une ligue où la présence de jeunes n’a jamais été aussi importante, en raison de leur talent, leur audace et surtout en raison de la vitesse du jeu, Timmins, et son supérieur immédiat, sont plus que conscients des enjeux des prochaines semaines.

 

Steve Yzerman : Une sérieuse réflexion s’impose !

 

Éliminé des présentes séries éliminatoires en Finale de l’Association de l’Est face aux Capitals de Washington — qui jouent du hockey très inspiré en ce moment —, le Lightning de Tampa Bay est à l’heure du bilan.

 

Après le départ de Rick Bowness (entraîneur associé), c’est à se demander si l’homme de la situation chez le Lightning demeure toujours Jon Cooper, qui est à la barre de la formation depuis mars 2013, en relève de Guy Boucher.

 

Le Lightning se trouve toujours à l’intérieur de cette fenêtre d'opportunité et il demeure un sérieux prétendant aux grands honneurs.

 

Sans rien enlever aux connaissances et aux compétences de Cooper, la réflexion s’impose dans le camp du directeur général, Steve Yzerman. Il doit se demander si le message est toujours porteur au sein de ce vestiaire composé à forte majorité de vétérans.

 

Avec le sentiment qu’Yzerman avait réussi à réunir les pièces manquantes au casse-tête, à la date limite des transactions, il faut se demander si un changement de vocalise ne serait pas nécessaire dans le but d’atteindre le fameux objectif.

 

Lou Lamoriello : embauché pour faire le grand ménage !

 

L’expression « se libérer du regard des autres » est une notion bien connue et appliquée parfaitement par l’un des doyens du circuit Bettman : Lou Lamoriello. Ce dernier a été embauché au cours des dernières semaines comme grand responsable des opérations hockey chez les Islanders de New York.

 

Ayant la réputation de ne pas avoir peur de marier l’eau et le feu, il n’en fallait pas plus pour que le nouveau grand décideur de la formation new-yorkaise, ayant carte blanche, affiche ses couleurs et montre la porte à Garth Snow, directeur général, et Doug Weight, entraîneur-chef.

 

Lamoriello est un grand amateur de la discipline, un homme de rigueur qui exige un cadre de performance, avec très peu de flexibilité. Son arrivée sur le court terme ne peut qu’apporter une dose de crédibilité et de respect à cette organisation.

 

Dans un marché aussi instable, la venue de Lamoriello ne peut qu’être bénéfique jusqu’à un certain niveau dans l’environnement immédiat, autant dans la négociation contractuelle du vétéran capitaine John Tavares, que dans la prochaine séance de repêchage, là où les Islanders bénéficient de deux choix de 1re ronde, ainsi que de deux choix de 2e ronde.

 

Avec plusieurs millions de dollars d’espace sur la masse salariale de la formation, Lamoriello a suffisamment de marge de manœuvre pour satisfaire son joueur de concession, à moins que celui-ci n’exprime l’envie et le désir d’aller voir ailleurs.

 

Pour le poste d’entraîneur-chef, il reste maintenant à savoir quelles seront les intentions de Lamoriello. Priorisera-t-il l’embauche d’un vétéran ou tout simplement un homme de hockey de la nouvelle génération ?

 

À suivre !