Démontrant des signes de maturité et jouant du hockey de nécessité, le Lightning de Tampa Bay dégage beaucoup de confiance depuis le début des présentes séries éliminatoires de la LNH.

 

Il s’agit certainement d’un plaisir retrouvé à la suite d'une exclusion des séries éliminatoires en 2016-2017, après avoir précédemment atteint la finale de l’Est en 2015-2016 et la finale de la Coupe Stanley en 2014-2015.

 

Oui, la saison 2016-2017 a été décevante et frustrante pour certains, principalement en raison des blessures subies par quelques éléments importants de la formation de la Floride, dont Steven Stamkos, Ryan Callahan et Tyler Johnson.

 

Le Lightning peut cependant se vanter d’avoir des dirigeants qui, au lieu de paniquer de l’intérieur, se sont tout simplement retroussé les manches et se sont associés aux difficultés du moment. Ils ont dû faire des choix. Des choix difficiles afin de prendre les meilleures décisions possibles pour retrouver leur place au soleil.

 

La haute direction a fait preuve d’une confiance renouvelée envers l’entraîneur-chef, Jon Cooper, en plus d’y aller d’un certain mouvement au niveau du personnel de joueurs, question de bien équilibrer l’état des forces. Certaines acquisitions à la date limite des transactions ont certainement offert à Tampa Bay cette notion de profondeur tant recherchée pour une formation aspirante aux grands honneurs.

 

Tombeur des Devils du New Jersey (4-1), suivi des Bruins de Boston au deuxième tour (4-1), même après avoir subi la défaite par la marque de 6-2 lors du premier affrontement, le Lightning démontre des signes grandissants de maturité dans sa façon de compétitionner.

 

De la sagesse à l’état pur, sans pour autant s’éloigner de l’identité première de l’équipe qui est l’élément vitesse, avec du hockey beaucoup plus responsable avec et sans la rondelle. Il y aussi un effort collectif indéniable dans les deux sens de la patinoire et surtout chaque joueur possède son rôle et ses responsabilités.

 

En allouant seulement sept maigres filets aux Bruins lors des quatre derniers duels de la série, force est de constater que le Lightning semble davantage comprendre le principe qui veut que « l’attaque gagne des matchs, mais la défense peut faire gagner un championnat. »

 

On peut débattre de certaines lacunes du Lightning, mais force est d’admettre que cette formation démontre les signes d’une équipe en mission, qui démontre assurance et force de caractère, ce qui a pour effet de dégager un sentiment de sécurité face à l’adversité.

 

Il s’agit d’une confiance grandissante, et si la formation de Jon Cooper peut rester centrée sur le moment présent, tout en gardant les yeux sur l’objectif visé, qui sait ce qu’elle sera en mesure d’accomplir. Peut-être le Lightning réussira là où il a échoué en 2014-2015.

 

Pas de statu quo à Montréal

 

Sans connaître le plan, force est de constater que par ses faits et gestes au cours des dernières semaines, le directeur général Marc Bergevin, du Canadien de Montréal, ne semble pas opter pour le statu quo.

 

Prendre la décision de remercier de leurs services certains membres de sa garde rapprochée, en congédiant ou en ne renouvelant pas les contrats des Jean-Jacques Daigneault, Daniel Lacroix et Sylvain Lefebvre, c’est une chose sur le plan professionnel, mais sur le plan humain, c’en est une autre.

 

On peut y lire assez facilement que cela représente seulement un début de plusieurs autres changements au sein de la Sainte-Flanelle et qu’il y a urgence d’agir, question de redresser une barque à la dérive.

 

Des changements qui apporteront inévitablement un souffle nouveau chez les hommes de hockey, mais qui demeureront tout de même à la remorque des prochaines actions du directeur général en ce qui a trait au personnel de joueurs actuel.

 

Nous devrions en connaître davantage sur les tenants et aboutissants de ce fameux plan au cours des deux prochains mois, c'est-à-dire à la suite de la séance de sélection de juin à Dallas et de l’ouverture du marché des joueurs autonomes sans compensation du 1er juillet. 

 

Riche de plusieurs choix au repêchage (dix dans les cinq premières rondes, dont cinq dans les deux premières), il sera tout de même intéressant de voir la stratégie déployée par le Canadien.

 

L’équipe risque d’être coincée entre les besoins à court terme, question de retrouver un niveau de respectabilité, et la réalité de la LNH d’aujourd’hui, qui exige de repêcher et ensuite développer au sein même de ton organisation

 

Bergevin devra demeurer calme et réceptif face à tout ce qui se passe et surtout faire preuve de lucidité pour le bien de l’organisation sans penser à sauver son poste de directeur général.

 

Pas nécessairement une mince tâche pour celui qui, jour après jour, se retrouve sous le microscope. Un défi qui le forcera inévitablement à se libérer du regard et du jugement des autres pour demeurer centré sur l’objectif, tout en acceptant de gérer la chaleur qui vient avec le poste de DG.

 

Il devra aussi trouver le moyen de dire non à certains de ses collègues directeurs généraux qui, par sollicitation, pourraient être tentés d’abuser de ce moment de vulnérabilité de la part de Bergevin à la suite de cette année difficile et mouvementée chez le Canadien.

 

Qu’on soit d’accord ou non

 

Quelques jours plus tard, je persiste et je signe. Je pense toujours que les questions continuent de planer depuis que le directeur général des Sénateurs, Pierre Dorion, a annoncé le retour de Guy Boucher pour une troisième saison consécutive derrière le banc de la formation ottavienne.

 

Or, dans le contexte actuel, Boucher est un entraineur affaibli par cette façon de procéder des dernières semaines, mais aussi par les changements apportés au niveau des rôles et des responsabilités de son personnel en place.

 

Des affectations qui laissent plusieurs personnes perplexes quant à la suite des choses. Or, avant tout, on se demande quel sera le mandat de Boucher et de son personnel à l’aube de la prochaine saison? Plusieurs questions qui mériteront des éclaircissements d’ici l’ouverture du prochain camp d’entraînement.

 

Des clarifications qui seront jugées importantes et nécessaires, question de s’assurer que tout le monde soit sur la même longueur d’onde en ce qui a trait au plan de relance de cette franchise qui a grandement besoin d’amour.

 

Pourquoi? Parce que connaissant assez bien le vestiaire de l’équipe, avec l’annonce des derniers jours, mes sentiments me laissent présager que certains mouvements d’importance (lire transactions) risquent fortement d’être au rendez-vous d’ici le 1er juillet.

 

Comme quoi le travail inachevé de février dernier à la date limite des transactions risque fort bien d’être complété au cours des prochaines semaines, avec comme tête d’affiche le capitaine Erik Karlsson, qui pourrait être fortement tenté d’aller voir ailleurs.