ENGLEWOOD, Colo. - Depuis le début de la saison, Ryan O'Reilly de l'Avalanche n'a jamais frappé un adversaire avec un double échec.

Il n'a pas obstrué, porté son bâton trop haut, fait trébucher, chargé, dardé, donné du coude ou de la bande, pas plus qu'il n'a fait montre de rudesse.

Pas sous le regard des officiels, à tout le moins.

Après 73 matchs, le meilleur buteur du Colorado n'a pas encore visité le banc des punitions.

Disputer une saison complète sans même avoir retenu par accident serait tout un exploit. Selon l'Avalanche, le dernier joueur avec la distinction a été Butch Goring des Islanders en 1980-81, en considérant un minimum de 70 matchs.

« C'est juste une bonne dose de chance, a dit O'Reilly au sujet de son absence du cachot, qui devrait le placer dans la course au Lady Byng, remis au joueur le plus gentleman de la LNH. Mais tout ça m'importe peu : ce qui m'intéresse, c'est d'aider l'équipe à remporter des matchs. »

O'Reilly, 23 ans, a été le choix de deuxième tour de l'équipe en 2009. À sa cinquième saison avec l'Avalanche, il se classe troisième des siens pour les points avec 58, dont 26 buts.

Aurait-il commis une infraction que les arbitres ont raté cette saison, comme par exemple un double échec?

« Je ne pense pas avoir déjà porté un double échec tout court », a répondu O'Reilly.

Sa dernière punition est survenue le 21 avril 2013, alors qu'il a fait trébucher un joueur des Blues de Saint Louis. Et ce n'est pas comme s'il avait un style conservateur, car il est parmi les meneurs de la ligue pour enlever le disque à ses rivaux.

« Ryan joue d'une façon très honnête, a dit son coéquipier John Mitchell. Travailler fort, ça ne veut pas nécessairement dire que vous allez devoir prendre des punitions. Il joue toujours la rondelle avant tout. »

L'Avalanche disputera son prochain match samedi après-midi au Pepsi Center, contre les Sharks de San Jose. L'équipe de Patrick Roy va alors tenter de mériter un troisième gain de suite.