Le capitaine des Flyers, Mike Richards, avait l'impression de s'être fait botter le derrière jeudi soir, à l'occasion du troisième match de la finale de l'Association de l'Est. Il n'a pas tort!

Le Canadien a été plus rapide, plus physique, meilleur avec la rondelle et surtout, plus affamé que les Flyers.

Certes, les Flyers mènent toujours la série 2 à 1, mais selon la plupart des médias de Philadelphie, cette dégelée a fait ressurgir plusieurs questions.

Du genre : « Est-ce qu'il reste assez d'essence dans le réservoir des Flyers pour se rendre jusqu'à la finale de la coupe Stanley? »

La question mérite d'être posée puisque les Flyers semblaient amorphes et désintéressés au Centre Bell, et ce, dès le début du match.

Cette situation ne devrait jamais survenir lors d'un match éliminatoire. On peut excuser les joueurs en se disant que depuis le début de leur formidable remontée face aux Bruins, ils avaient littéralement tout donné.

Toutefois, le match de jeudi soir pourrait avoir des séquelles sur l'aspect mental des hommes de Peter Laviolette. N'eut-été du brio de Michael Leighton lors du match numéro deux, les Flyers tireraient probablement de l'arrière dans cette série.

Philadelphie doit se regrouper pour éviter de se faire surprendre. En fait, les joueurs se devront de jouer samedi avec l'énergie du désespoir afin de ne pas voir le précieux momentum se retrouver du côté du Canadien.

Par ailleurs, les Flyers devront trouver un moyen de sortir plus fort en première période. En trois affrontements, ils ont été déclassés 46-21 au chapitre des lancers au but au premier vingt. C'est inacceptable.

Est-ce que cette humiliante défaite sonnera le réveil des Flyers? En tout cas, dans la ville de l'amour fraternel, on espère que oui.