TAMPA BAY - Antoine Vermette avait mille et une bonnes raisons de marquer le but de la victoire mercredi soir à Tampa. Le but qui a lancé les Blackhawks en avant 1-0 dans la série qui les oppose au Lightning de Tampa Bay.

Ce but rapproche le Québécois à trois victoires d’une première conquête de la coupe Stanley. Un trophée qu’il a vu de près en 2007 lorsqu’il s’est rendu en finale de la coupe Stanley avec les Sénateurs d’Ottawa. Une coupe qu’il n’a toutefois pas été en mesure de toucher parce que les Ducks d’Anaheim, trop forts pour les Sénateurs, avaient survolé la finale en cinq petites parties.

Au-delà les paroles sages qu’il défilait derrière le micro, le joueur de centre de St-Agapit, près de Québec, ne pouvait cacher sa soif tout à fait normale de vouloir obtenir plus de responsabilités, plus de temps d’utilisation.

En marquant le but de la victoire mercredi lors du premier match de la grande finale contre Tampa et en remportant une mise en jeu de plus qu’il en a perdue (6-5), Antoine Vermette a maximisé les 11 minutes de temps d’utilisation offertes par Joel Quenneville.

Pour y arriver, Vermette assure que l’expérience acquise au fil des années et sa présence en finale avec les Sénateurs lui est d’un grand secours. « Je ne vous lancerai pas que le Lightning n’a pas de chance de gagner la finale en raison de son manque d’expérience, car Tampa a assez de talent pour gagner la coupe Stanley, c’est évident. Mais l’expérience donnera toujours un avantage à celui qui en a à son actif. Avoir de l’expérience, ça veut dire que tu es passé par là. Que tu es mieux préparé à composer avec ce qui t’attend. Ce n’est pas une obligation d’avoir de l’expérience, mais je demeure convaincu que ça devient une aide précieuse surtout lorsque tu te retrouves dans des situations corsées. Lorsque la pression monte », plaidait Antoine Vermette lundi lors de la journée médiatique.

Cette expérience ne lui a certainement pas nui lorsqu’il a créé l’égalité 2-2 en finale de l’Ouest avec son but aux dépens des Ducks en deuxième période de prolongation.

Cette expérience a certainement contribué en fin de match mercredi lorsque son compagnon de jeu Teuvo Teravainen avec un bel échec avant lui a refilé la rondelle au beau milieu de l’enclave d’où Vermette, au lieu de paniquer dans cette situation corsée, a su bien prendre son temps pour déjouer le gardien Ben Bishop avec un tir puissant et précis qui a propulsé les Hawks vers la victoire.

On verra si cette expérience lui sourira encore, dans sa quête de soulever la coupe Stanley une première fois, de profiter de son autonomie complète et surtout d’être aux côtés de sa belle Karen lorsqu’elle donnera naissance au deuxième enfant du couple le 17 juin prochain… ou un peu après des fois que la série se prolongerait jusqu’à la limite des sept parties.