SUNRISE – Après avoir eu le coeur brisé la veille puisqu’il n’a pas été sélectionné lors de la ronde initiale du repêchage, Jérémy Roy a obtenu la raison parfaite pour retrouver le sourire en étant le tout premier joueur à se lever de son siège samedi matin.

C’est toujours particulier de constater à quel point la différence est énorme - et en même temps petite - entre le 30e et le 31e choix. En raison de la formule du repêchage de la LNH, le fait d’être sélectionné lors de la prestigieuse soirée du premier tour comporte une signification particulière.

Mais en y pensant bien, Roy a seulement été repêché un échelon plus bas que Nicholas Merkley et le Québécois s’est concentré sur cette approche.

« C’était définitivement difficile, c’était quand même un rêve de petit garçon de se faire repêcher en première ronde », a confié Roy qui a été pris par les émotions à la suite du 30e et dernier choix du tour initial.  

« On parle souvent de ses qualités offensives, mais il se débrouille très bien défensivement. Il a affronté les meilleurs trios adverses avec nous », a tenu à ajouter son entraîneur pour expliquer ce qui le démarque des autres.

Durant les prochains mois, Roy s’attardera notamment à perfectionner son explosion sur patins, une carte qui l’aidera à suivre les traces de son modèle dans la LNH, Drew Doughty.

« Je suis attentivement sa manière de jouer et j’aimerais pouvoir faire ce qu’il accomplit sur la patinoire. Je n’ai pas autant d’audace que lui offensivement, mais ça se ressemble dans le reste du jeu », s’est comparé le défenseur de 18 ans qui a réellement cru à son rêve de la Ligue nationale à partir de 14 ans.

Tandis que Doughty représente sa source d’inspiration, Roy choisirait Carey Price comme le joueur avec lequel il aimerait disputer un match dès demain dans la LNH s’il le pouvait.

« J’aimerais constater de près c’est quoi la coche du meilleur gardien au monde », a lancé avec épatement celui qui était accompagné de plusieurs proches dans un condo prêté par sa famille de pension du Midget.

Outre ses parents, Roy a identifié deux acteurs de premier plan et de longue date dans son cheminement.

« À part eux, je dirais mon préparateur physique Stéphane Dubé avec lequel je travaille depuis quelques années. Il y a aussi François Borduas qui a été mon entraîneur au niveau pee-wee et que je revois encore l’été. C’est un spécialiste du maniement de la rondelle et je m’entends très bien avec lui. »

En jouant malgré différentes blessures cette saison, Roy a déjà prouvé l’ampleur de son caractère comme il l’a fait au lendemain du petit échec de la première ronde. Huit défenseurs ont été choisis avant lui dans l’encan de 2015, dont Jakub Zboril et Thomas Chabot de la LHJMQ, mais il aimerait bien les devancer dans quelques années quand ça comptera vraiment.