TAMPA - Des nuages menaçants flottaient sur Tampa en fin d’après-midi mardi. Des nuages annonçant de la pluie et même des orages. Bien que menaçants, ces nuages et les orages qu’ils cachaient étaient loin de susciter autant d’inquiétudes que les Red Wings de Detroit.

Des Red Wings qui tenteront de causer la surprise de la première ronde des séries dans le cadre du septième match qu’ils disputeront au Lightning mercredi soir à Tampa.

Malgré les prétentions de son adjoint, Jon Cooper assurait dans son point de presse qu’il préférait disputer ce match sans lendemain à la maison. « S’il y a un match dans le cadre duquel l’avantage de la patinoire peut dire quelque chose, c’est certainement le septième. »

Le fait de profiter du dernier changement permettra entre autres à Jon Cooper de tenter de soustraire Steven Stamkos à la surveillance étroite et efficace de Pavel Datsyuk. Le joueur de centre des Wings est l’un des responsables du fait que Stamkos soit toujours en quête de son premier but après six rencontres.

« Je suis un inconditionnel de Pavel Datsyuk que je considère d’ailleurs comme l’un des meilleurs joueurs de la LNH. Mais bien que Datsyuk saute sur la glace dès que Stamkos y pose les patins, il n’est pas le seul responsable des succès des Wings contre lui. Steven a obtenu plusieurs occasions de marquer. De très bonnes à part ça. Il a d’ailleurs raté un filet désert en avantage numérique lors du dernier match. Mais en plus de Datsyuk, leur gardien (Petr Mrazek) a été vraiment sensationnel contre nous et contre Stamkos à plusieurs occasions », assurait Rick Bowness.

Dans le camp du Lightning, on assurait hier ne jamais avoir pris les Red Wings à la légère en dépit du fait qu’ils aient terminé la saison sur une pente descendante. Mais s’ils affichaient une confiance certaine à l’aube de la série, le gardien des Wings l’a sérieusement mise à l’épreuve avec sa performance de 44 arrêts dans une victoire de 3-2 des Wings dès la première rencontre.

Sans l’ombre d’un doute, Mrazek a été le joueur le plus dominant des Wings au fil des six premiers matchs de la série. Il a éclipsé le grand et gros Ben Bishop dont l’inexpérience en séries a semblé lui jouer des tours par moments.

LE but en septième match

Comme plusieurs de ses joueurs, Jon Cooper n’a jamais vécu la pression d’un septième match en séries dans la LNH. « À Green Bay – avec les Gamblers, dans la USHL – j’ai déjà remporté une série trois de cinq après avoir perdu les deux premières parties. On avait nivelé les chances en fin de troisième période dans le troisième match pour gagner en troisième période de prolongation. Disons que c’est l’expérience qui se rapproche le plus de ce que je vis cette année. Dans notre club, Steven Stamkos a déjà disputé un septième match. Ryan Callahan et Brian Boyle l’ont fait avec les Rangers, Braydon Coburn et Matt Carle, avec les Flyers, l’ont fait aussi. C’est ce dont on a parlé aujourd’hui. Quand on joue au hockey dans la rue ou derrière la maison, quand on rêve qu’on joue dans la LNH et qu’on marque un gros but, ce n’est pas dans le premier match d’une série qu’on le marque. C’est lors du septième. Je voulais que les gars en parlent aujourd’hui. Je voulais surtout leur dire de s’assurer de profiter de cette occasion qui ne passe pas souvent. De s’assurer d’avoir du plaisir à le faire », a conclu Cooper.

On verra à compter de 19 h 30 mercredi si le message aura été bien compris. Si les jeunes joueurs du Lightning sauront profiter de ce moment privilégié au lieu de se laisser étouffer par la pression qu’un tel match sans lendemain peut créer. Car si c’est le cas, les nuages et les orages qui planent sur Tampa nettoieront vite fait les souvenirs d’une autre brillante saison régulière, sans toutefois arriver à venir à bout de la déception associée à une autre sortie en première ronde.

Mais si le Lightning profite de l’avantage de la patinoire dans le septième match comme il l’a fait si souvent depuis le mois d’octobre dernier, il se retrouvera à Montréal dès vendredi.