La LNH et l'Association des joueurs de la LNH (AJLNH) procéderont à des appels conférences samedi.

Ceux-ci ont pour but de passer au travers de la nouvelle offre de la LNH, qui touche plusieurs aspects tels que la sécurité des joueurs sur la glace, certains aspects financiers, etc.

Avec son offre, la LNH a adouci sa position en ce qui regarde certains éléments-clés.

Alors qu'un autre saison est en danger d'être annulée en raison d'un lock-out, la ligue a mis sur la table une proposition détaillée, jeudi soir, qui aborde notamment le rachat de contrats et des règles moins contraignantes concernant la signature d'ententes.

Selon des sources, l'offre de la ligue prévoit de limiter la durée des contrats à six ans pour les joueurs autonomes — au lieu de cinq — et permettra aux équipes de rembaucher leurs propres joueurs pour sept ans. Elle comprend aussi une clause où le salaire pourra fluctuer de 10 pour cent d'une année à l'autre pendant l'entente, comparé à cinq pour cent comme on l'exigeait auparavant.

Une source a déclaré à La Presse Canadienne qu'une entente est conditionnelle à la capacité de l'AJLNH d'approuver officiellement l'offre d'ici le 11 janvier. Les camps d'entraînement commenceraient le lendemain et la saison s'amorcerait le 19 janvier.

L'Association des joueurs et la LNH prévoient réexaminer l'offre de la ligue en tenant une conférence téléphonique samedi, et pourraient se rencontrer en personne dimanche.

La LNH est également prête à offrir, pour la première fois, la possibilité de racheter le contrat d'un joueur pour aider les équipes à assurer la transition d'un système où les joueurs recevaient 57 pour cent des revenus à un autre qui leur vaudra 50 pour cent.

La ligue propose de donner à chaque club une telle possibilité de rachat, et l'argent comptera dans la part globale des joueurs au chapitre des revenus, mais pas dans la masse salariale de l'équipe en rapport au plafond salarial.

Le commissaire adjoint Bill Daly a confirmé l'existence de la nouvelle offre, vendredi, mais il a refusé d'en commenter les détails.

«Nous espérons qu'une fois que le personnel du syndicat et le comité de négociation auront eu l'occasion d'étudier l'offre en détail, ils la feront connaître aux joueurs, a indiqué Daly dans un communiqué. Nous voulons revenir sur la glace le plus vite possible.»

Le comité de négociation et le comité exécutif de l'AJLNH prévoyaient tenir une conférence téléphonique à l'interne, vendredi après-midi, afin de discuter de la proposition.

«J'espère qu'il a raison, a commenté Fehr par rapport à la déclaration de Daly. C'est l'objectif des joueurs, c'est ce que nous voulons tenter d'accomplir. On espère vraiment pouvoir se rencontrer rapidement pour discuter des points qui restent à travailler.»

La ligue propose une convention collective d'une durée de 10 ans, soit jusqu'à l'issue de la saison 2021-22, avec la possibilité pour les deux parties d'y mettre fin après huit ans.

Selon des sources, l'offre de la ligue était détaillée et abordait aussi un certain nombre de dossiers mineurs dont les deux parties ont discuté pendant l'été. La LNH a aussi ramené le montant de 300 millions $ US en paiements différés de transition sur la table — un élément qu'elle avait retiré quand les discussions ont été interrompues le 6 décembre.

Malgré le déblocage initié par la LNH, il reste encore beaucoup de travail à faire. Une source a indiqué que l'AJLNH n'est pas très ouverte à l'idée d'avoir un plafond salarial de 60 millions $ US en 2013-14. Selon le syndicat, cela forcera les joueurs à placer beaucoup d'argent en fiducie.

Avant le geste de la ligue, les négociations étaient restées au point mort pendant deux semaines. Les seuls éléments nouveaux sont venus de l'Association, quand les joueurs ont voté pour donner à leur exécutif le mandat de déposer un déni d'intérêt d'ici le 2 janvier. Le comité de 30 membres étudie toujours cette question.

Le lock-out, qui en est à sa 104e journée, a mené à l'annulation des matchs jusqu'au 14 janvier. On estime qu'une entente devra être conclue d'ici cette date afin de pouvoir disputer une saison de 48 matchs par club — le minimum requis par le commissaire Gary Bettman.