L’attaquant du Phoenix de Sherbrooke Samuel Poulin en est à sa dernière chance de participer au Championnat du monde de hockey junior, lui qui prend part à compter de lundi au camp de sélection d’Équipe Canada junior.

« Je vais au camp avec l’idée que je ne fais pas encore partie de l’équipe et que j’ai des choses à prouver pour me tailler un poste, a résumé Poulin à notre collègue Stéphane Leroux à son balado Sur la glace. Les trucs que t’as fait dans le passé, je pense pas qu’ils ont vraiment rapport, il y a tellement de talent. C’est un long camp aussi, plus long que les autres années. On va avoir le temps en masse de se prouver. Je vais aller là dans l’optique de me prouver chaque jour.

« Mon but est juste de faire partie de cette équipe et d’aider de n’importe quelle façon le Canada à gagner une médaille d’or. Peu importe le rôle que je vais avoir, je vais le prendre et je vais être très content de participer au tournoi. »

Poulin est conscient que ses performances n’ont pas nécessairement été à la hauteur de son talent lorsqu’il a eu l’occasion de représenter le Canada chez les moins de 17 ans et les moins de 18 ans. Il a notamment été limité à deux points en sept matchs lors de la Coupe Hlinka-Gretzky de 2018.

Il assure qu’il peut se servir de ces déceptions.

« J’ai eu beaucoup de rencontres avec un psychologue sportif pour travailler là-dessus, a admis l’espoir des Penguins de Pittsburgh. C’est quelque chose qui peut me servir de motivation et un outil de plus que j’ai dans mon coffre : je sais à quoi m’attendre et je tenterai de ne pas répéter les mêmes erreurs. »

Chaque année, les joueurs participants au Mondial junior doivent faire leur part de sacrifices en s’éloignant de leur famille pendant la période des fêtes. Cette année avec la pandémie, le sacrifice sera encore plus grand alors que les joueurs seront isolés pendant sept semaines à partir du début du camp jusqu’à la fin du tournoi le 5 janvier.

« C’est l’expérience d’une vie, a-t-il mentionné. Depuis que je suis jeune que je veux faire partie de ce tournoi. Peu importe ce qu’il faut faire pour atteindre ce rêve, je vais le faire. Je suis pas mal sûr que le temps des fêtes ne sera pas comme on a l’habitude de le vivre : raison de plus pour s’en aller dans l’optique de gagner une médaille d’or. »

Est-ce que Poulin croit que les joueurs de la LHJMQ partiront avec une longueur d’avance, ayant eu la chance de jouer des matchs contrairement à ceux de la Ligue de l’Ontario (OHL) et de la Ligue de l’Ouest (WHL)?

« Peut-être. On a eu des vraies pratiques d’équipe et des vrais matchs, pour ça on est chanceux et on a peut-être un avantage. Mais en même temps, je suis pas mal certain que les gars de l’Ontario et de l’Ouest se sont préparés en conséquence pour arriver prêts à ce camp », a ajouté Poulin.

La suite avec les Penguins?

Et qu’en est-il des Penguins? Poulin a-t-il une chance de se tailler un poste avec l’équipe qui l’a repêché en première ronde en 2019 lors de la prochaine saison de la LNH et ne plus revenir dans la LHJMQ après le Mondial junior s’il y participe?

« [Les Penguins] ne m’ont pas tellement parlé à ce sujet-là. En ce moment, je me concentre juste sur Hockey Canada et à aller au camp pour faire l’équipe. C’est mon seul objectif pour le moment.

« Je vais être prêt [si les Penguins m’invitent au camp de sélection], mais je ne veux pas trop y penser. Le camp du Mondial junior, c’est quelque chose de gros et je veux me concentrer à 100 pour cent là-dessus. »