Jakob Pelletier a croisé le regard d’un coéquipier pour la dernière fois dimanche soir.

 

L’attaquant des Foreurs de Val-d’Or s’isole depuis dans sa chambre d’un hôtel d’Edmonton, où chacun des membres d’Équipe Canada junior écoule les quatre jours de ce qu’ils espèrent être leur dernière quarantaine avant le début du Championnat du monde de hockey junior.

 

« Je ne pense pas que ça va nous affecter vraiment. Chaque équipe fait cela. On a passé deux semaines comme ça [dans notre chambre à Red Deer pendant le camp de sélection]. Là, c’est juste quatre jours et on sait à quoi s’attendre. Ça va passer vite », a relativisé le Québécois, lundi matin, en entrevue à la baladodiffusion Sur la glace animée par Stéphane Leroux.

 

Comme lors de la quarantaine obligatoire de 14 jours dans laquelle Équipe Canada junior avait été plongée à la fin novembre à la suite d’un cas confirmé de COVID-19, les joueurs tâcheront de garder la forme avec les moyens du bord mis à leur disposition.

 

« Quand on est arrivé, il y avait un vélo stationnaire dans notre chambre. On a eu des cordes à danser et des bandes [élastiques] pour quelques exercices. On va avoir des entraînements chaque jour et des rencontres [virtuelles] aussi », a énuméré Pelletier.

 

L’entraînement sur la patinoire devrait ainsi reprendre vendredi en prévision du premier de deux matchs préparatoires, contre la Suède, lundi soir (18 h, RDS2/RDS Direct). Pelletier aura alors sans doute l’occasion de solidifier sa présence à la droite d’Alex Newhook et Dylan Holloway, avec qui il forme un trio depuis le début du camp d’entraînement d’ÉCJ. 

 

« Je pense qu’on va pouvoir être une ligne opposée au meilleur trio adverse, a-t-il observé. On va pouvoir apporter de l’attaque aussi. On est trois gars qui travaillent fort et qui patinent vite, alors on est aussi capable de mettre beaucoup de pression sur les défenseurs adverses. »

 

Une fois sorti de sa chambre, Pelletier retrouvera surtout 10 coéquipiers et un entraîneur-chef avec qui il a remporté l’or en 2018 à la Coupe Hlinka-Gretzky, un tournoi international réunissant les meilleurs joueurs au monde de moins de 18 ans.

 

« Ça pourrait jouer en notre faveur. Je pense que notre chimie est déjà là et il nous reste deux semaines pour se préparer. »

 

Si la chimie est déjà au rendez-vous, le talent y est aussi au sein de la sélection canadienne, et ce même si elle ne pourra pas compter sur le prodige des Rangers de New York Alexis Lafrenière. Des 25 joueurs sélectionnés pour représenter le pays, 20 ont été repêchés en première ronde par une formation de la LNH, dont les 14 attaquants.

 

« Depuis que le camp a commencé, les gens croient peut-être qu’on devrait remporter le tournoi haut la main. Oui, il y a beaucoup de choix de première ronde, mais il faut que ça marche ensemble. Il ne faut pas qu’on soit trop confiant ou qu’on se pense trop bon. Il y a d’excellentes équipes à ce tournoi, il va falloir qu’on soit l’équipe qui travaille le plus », a prévenu Pelletier, un espoir des Flames de Calgary repêché 26e au total en 2019.

 

Parmi les joueurs d’exception sur lesquels le Canada pourra compter pour défendre sa couronne figure Kirby Dach, un attaquant qui a joué 64 matchs de saison régulière et 9 de séries éliminatoires avec les Blackhawks de Chicago l’an dernier.

 

« Ça paraît qu’il a joué l’an passé avec des hommes. Il est très bon et il est très gros (6 pi 4 po et 200 lb). Je pense qu’il sera probablement le meilleur joueur ici au tournoi », a prédit Pelletier, l’un des deux joueurs québécois à s’être taillé un poste au sein de la formation canadienne. L’autre est le gardien Devon Levi, des Huskies de l’Université Northeastern dans la NCAA. Pelletier est donc l’unique représentant québécois de la LHJMQ à endosser l’unifolié cette année.

 

« Je suis fier d’être Québécois, de représenter le Québec. Je ne me mets pas de pression, mais c’est sûr que j’aimerais ça ramener l’or. »​