MONTRÉAL – Vaincu vendredi, à Toronto, le Rocket de Laval semblait voguer vers une victoire convaincante, mais il a alloué trois buts au dernier tiers tout en trouvant une manière de l’emporter, 5-4, en tirs de barrage face aux talentueux Marlies.

Après avoir concédé deux buts dans les trois dernières minutes du match, le Rocket a triomphé en fusillade quand Alex Belzile a été le seul à marquer. Jesse Ylonen aurait pu l’imiter, mais il a tout fait sauf compter. Il ne s’agit que de la huitième victoire du Rocket en 30 duels contre les Marlies dans la Ligue américaine.

Le Rocket n’avait laissé que des miettes aux visiteurs après 40 minutes d’action détenant une avance de 3-1. Nic Petan, Mac Hollowell et Joey Anderson, avec 53 secondes à écouler à la période, ont toutefois relancé le débat.

Au final, c’était donc une prestation passablement solide du Rocket surtout qu’il s’agissait d’une quatrième partie en sept soirs en plus du voyagement.  

« Pour moi, c’est une très bonne performance. Ils ont profité de certaines de leurs chances, mais ils n’ont pas vraiment eu de moments forts. Il ne faut pas oublier la semaine qu’on a dans le corps. J’appréhendais un peu la partie et eux, ils ont seulement joué contre nous cette semaine. C’est une équipe avec tellement de talent et d’expérience. Ils n’ont pas vraiment de jeunes en attaque. J’avais hâte de voir notre niveau d’énergie, je suis impressionné de l’effort des gars », a jugé l’entraîneur Joël Bouchard.

Le triomphe était savoureux pour le gardien Michael McNiven qui disputait uniquement son deuxième départ de la saison. Alerte devant sa cage, il n’avait pas à grand-chose à se reprocher sur les buts du camp adverse. En tirs de barrage, il s’est imposé face à des adversaires plutôt redoutables : Alex Galchenyuk, Kalle Kossila et Petan.

« Chaque partie contre eux est une bataille et ils ont une excellente équipe. La seule façon de les battre, c’est en travaillant très fort comme on l’a fait. Je n’ai pas laissé tomber mon équipe et elle a fait la même chose envers moi, ça explique le résultat », a décrit McNiven.  

« Je suis content aussi pour McNiven, ce n’était pas un match facile pour lui puisqu’il n’avait pas joué depuis un mois », a reconnu Bouchard.  

Avant de connaître ce creux presque fatal au dernier tiers, le Rocket avait excellé défensivement.  En attaque, Yannick Veilleux a mené le bal avec deux buts, dont un dès la quatrième minute d’action en complétant une très belle mise en scène de Belzile et Lukas Vejdemo. Ce but a donné le ton alors que Ryan Poehling (un bond chanceux en avantage numérique) et Jan Mysak ont ensuite touché la cible.

Pour revenir à Galchenyuk, son trio avait malmené le Rocket lors de l’affrontement précédent, mais il a été mieux contenu par l’unité de Belzile, Vejdemo et Veilleux. Ce dernier s’est frotté plus d’une fois à Galchenyuk qui a encore été surveillé de près. Veilleux a aussi provoqué la punition menant à son deuxième but et, en le voyant compter si près du filet adverse, on présume qu’il étudie de près ce travail de Corey Perry avec le Canadien.  

« C’est sûr (qu’il y a une rivalité contre eux) et ça ne date pas d’hier. Des mots ont été lancés et je n’entrerai pas dans les détails, mais ça faisait juste du bien de leur mettre ça dans la face après le but », a admis Veilleux qui parle sans filtre.  

« Les jeunes aiment jouer contre des joueurs comme Galcheynuk, ça leur ouvre les yeux sur le fait qu’ils peuvent jouer face à des gars très talentueux », a noté McNiven au passage.  

Ainsi, c’était réjouissant pour le Rocket de vaincre les Marlies à la suite du revers encaissé deux jours plus tôt.

« Durant les deux premières périodes contre eux à Toronto, on était tombés dans le piège de vouloir jouer comme eux, avec un peu de dentelle. On a fait des ajustements à partir de la troisième période et on a conservé cette approche dans ce match. On a fait un bon travail de rester calme et d’aller chercher ce point », a indiqué Veilleux.

Vejdemo, le partenaire de Veilleux, a connu autre soirée achevée et il aurait pu ajouter un but à sa fiche, mais il a tiré sur le poteau malgré un filet béant. Néanmoins, il milite assurément pour obtenir un rappel dans l’entourage du Tricolore. Le centre Jordan Weal espère aussi attirer l’attention et il a obtenu un premier point depuis cinq rencontres.

Du côté de la brigade défensive, c’est surtout Cale Fleury qui tente d’en faire autant et droitier s’est bien acquitté de sa tâche dans ce match.

Au retour de l’entracte, le Rocket a découvert que le gardien adverse, Andrew D’Agostini, avait cédé sa place à Angus Redmond. D’Agostini semblait inconfortable à une jambe durant la période initiale, mais il a tardé à quitter la partie. Il hésitait sans doute à confier sa place à Redmond, un grand voyageur du hockey qui mérite une visite sur sa page hockeydb pour le constater.

Le gardien Cayden Primeau avait obtenu une rare journée de congé. Rappelons qu’il a été bousculé par Scott Sabourin vendredi et que le Rocket reprend le collier, dès lundi, face à Belleville.

Formation du Rocket

Vejdemo –  Belzile -Veilleux

Harvey-Pinard – Weal – Ylonen

Blandisi – Poehling – Teasdale

Baddock – Mysak – Khisamutdinov

Schueneman – Leskinen

Bisson – Fleury

Halbert – Brook

McNiven

Demchenko