*À 22 h ce soir, RDS présentera le match des Sénateurs face aux Canucks de Vancouver. 

 

Une défaite de 5-4 en tirs de barrage à saveur de défaite face aux Capitals de Washington et une défaite de 2-1 en tirs de barrage à saveur de victoire face aux Red Wings de Detroit. Voilà le résumé des deux premiers matchs de la saison des Sénateurs d’Ottawa.

 

Le premier match de la saison, face aux Capitals, est décevant en ce sens que la troupe de Guy Boucher a bousillé quelques avances au pointage, dont une de 3-1 en début de troisième période.

 

Le deuxième match a donné droit à un excellent duel de gardiens de but opposant deux vétérans de la première heure en Craig Anderson (un but alloué sur 28 tirs) et Jimmy Howard (un but alloué sur 36 tirs).

 

Nager dans la simplicité serait la meilleure façon de résumer les résultats et non les performances des Sénateurs d’Ottawa lors de la dernière fin de semaine. L’équipe entreprendra maintenant une séquence de trois parties dans l’Ouest canadien qui ne sera pas nécessairement de tout repos.

 

Une randonnée dans les Rocheuses qui devrait nous en dire davantage sur les acquis de la précédente saison au niveau des apprentissages d’équipe et du « branding » de la formation ottavienne.

 

Comme équipe, la formation de Guy Boucher aura jusqu’à un certain niveau disputé quatre ou cinq périodes que l’on pourrait qualifier de respectables et honnêtes.

 

À la sauce Guy Boucher, les Sénateurs auront joué du hockey structuré et systématique, sans trop de « fla-fla ». Ils seront restés propres à l’identité qu’ils se sont forgée la saison dernière, après une apparition dans le carré d’as de la Ligue nationale de hockey.

 

Dans la colonne des plus, la performance la plus encourageante est provenue du trio composé de Bobby Ryan, Derick Brassard et Mark Stone. À eux trois, ils auront retenu l’attention, surtout en raison de leur dynamisme offensif, en plus de constituer une réelle menace pour l’adversaire.

 

Le Gatinois Derick Brassard aura été particulièrement bon, lui qui, après une intervention chirurgicale à l’épaule à la fin de la dernière campagne, a su démontrer beaucoup d’enthousiasme en renouant avec la compétition.

 

Brassard voudra certes prouver son pesant d’or cette année, lui qui avait connu un début de saison brouillon l’an dernier à la suite de l’échange qui l’a amené à Ottawa ; échange impliquant Mika Zibanejad, aujourd’hui membre à part entière des Rangers de New York.

 

Du point de vue collectif, le travail en infériorité numérique (22e dans la LNH en 2016-2017) aura été un autre aspect qui aura retenu l’attention de façon positive lors des deux premières sorties. Avec un taux de réussite de 100%, le désavantage numérique aura été très bon, blanchissant coup sur coup les Capitals et les Red Wings.

 

Toujours privés des services de leur as capitaine Erik Karlsson, les Sénateurs se sont bien débrouillés. Mention honorable également à une défensive hypothéquée en raison des blessures à Johnny Oduya et Ben Harpur, qui ont dû quitter en cours de partie dans cette première fin de semaine d’activité.

 

L’unité défensive aura réussi, avec les moyens du bord, à faire preuve de ténacité et de persévérance face à l’adversité, et ce, même si le tout n’était pas nécessairement parfait.

 

D’un autre côté, le travail en avantage numérique se devra d’être plus efficace. Sans être alarmiste pour le moment, le jeu de puissance a manqué de finition dans des moments critiques, et tout ça aurait pu procurer deux points de plus aux Sénateurs.

 

On sait que les insuccès des dernières années en avantage numérique sont encore bien ancrés dans la tête des joueurs et des dirigeants, mais il faudra trouver le moyen de s’en défaire. Malgré quelques étincelles et la mise en place de certaines modifications dans le cahier de jeu, l’attaque à cinq n’aura tout simplement pas été assez efficiente.

 

L’an dernier, l’avantage numérique d’Ottawa s’est classé au 23e rang, avec un faible taux de réussite de 17 %. Après deux matchs cette année, la troupe de Guy Boucher est 0 en 12.

 

Cette situation interpelle déjà, même si l’élément panique ne semble pas faire partie du dictionnaire du personnel hockey à l’heure actuelle, publiquement du moins. Or, il serait faux de croire que Boucher et ses adjoints n’y pensent pas.

 

On devra trouver des solutions, et ce, plus tôt que tard, avant que la situation ne s’envenime et ne devienne un effet paralysant sur ceux qui ont la responsabilité de produire dans cette facette de jeu.

 

Sans surprise, les concepts « exécution » et « souci du détail » devraient être à l’ordre du jour au cours des prochains rendez-vous.   

 

Un différend contractuel qui dérange

 

Même si Kyle Turris se montre imperturbable face à son statut de joueur autonome sans compensation à la fin de la présente saison, cette réalité semble en interpeller plusieurs depuis quelques semaines. Une situation qui est de plus en plus présente dans le paysage des Sénateurs d’Ottawa et du directeur général, Pierre Dorion.

 

Vétéran d’expérience ayant une valeur inestimable pour un personnel d’entraîneurs, Turris, qui a été acquis des Coyotes de Phoenix, est un joueur qui prêche par l’exemple et qui est reconnu tant pour ses qualités offensives que défensives.

 

En raison de son implication dans les deux sens de la patinoire, de sa constance, et d’une grande honnêteté tant comme joueur que comme personne, le joueur de centre a une importance capitale au sein de cette franchise, surtout car il possède cette grande capacité de rendre les autres meilleurs.

 

Cette situation dérange, car Turris fait maintenant partie des rumeurs du jour. Un échange potentiel ici, un autre ici, etc. Tout ça, en raison d’une négociation difficile entre les deux parties, selon les dires de plusieurs, en raison des exigences monétaires et de la durée du contrat recherché.

 

Si cela ne se règle pas bientôt, Turris pourrait être affecté, car cet élément pourrait venir jouer dans la tête du natif de New Westminster, en Colombie-Britannique.

 

Pis encore, cela pourrait modifier son approche de la « game » dans certaines situations critiques. Il pourrait ainsi être davantage habité par une pensée individualiste dans certaines situations offensives, question de mettre des chiffres dans la colonne des statistiques personnelles – en espérant grandement me tromper.

 

Dans un contexte où l’on ne peut faire abstraction des comparables, le retour des contrats à longue durée, comme en témoigne le marché actuel dans la Ligue nationale de hockey, et la générosité de certains directeurs généraux au cours des dernières semaines, risquent de peser de plus en plus lourd.

 

Faisant partie du rayon des aubaines à 3,5 millions $ par saison, comme référence, le clan Turris risque de se baser sur l’entente de Mikko Koivu, au Minnesota, évaluée à 6,75 millions $ par saison.

 

Moins imposant physiquement que Koivu, il n’en demeure pas moins que le style de jeu pratiqué par Turris se rapproche grandement du Finlandais, surtout lorsqu’on regarde le rôle et les responsabilités des deux joueurs.

 

Bref, espérons que le présent voyage dans l’Ouest canadien servira de rampe de lancement et surtout de conclusion aux négociations entre les deux parties – Turris étant natif de la Colombie-Britannique.  

 

Pas besoin de statistiques avancées pour reconnaître la situation

 

Impressionnant! Encore là, le mot est faible lorsqu’on regarde le nombre de buts qui s’est marqué après seulement quelques jours d’activité au sein du circuit Betman, et ce, malgré le brio de quelques gardiens.

 

Quel vent de fraicheur! Malheureusement, cela ne devrait durer que le temps des roses, question que les systèmes implantés par les entraîneurs du circuit soient bien en place. Cela ne devrait pas tarder.

 

Entretemps, difficile de passer sous silence les performances individuelles et offensives du controversé Alex Ovechkin. Ovi, pour les intimes, a déjà fait bouger les cordages à sept reprises depuis le début de la saison, et ce, en trois parties seulement.

 

Même si celui-ci fait partie d’une formation que l’on ne juge plus nécessairement sur son rendement en saison régulière, mais bien sûr les performances et résultats en séries éliminatoires, il faut tout de même rendre à César ce qui appartient à César.

 

Pour ceux et celles qui pensaient que les différends entourant la participation de la LNH aux prochains Jeux olympiques d’hiver auraient pu avoir un effet perturbateur sur ce joueur d’exception, détrompez-vous.

 

Même si la saison est encore très jeune, l’impression du moment ne semble laisser aucun doute sur les intentions d’Ovechkin : il veut répondre à ses détracteurs afin de maintenir son rang de joueur d’élite dans la LNH.