Quoi que l’on en dise ou en pense, maintenant que la poussière est retombée après cette transaction d’importance du 5 novembre 2017 qui a amené Matt Duchene à Ottawa, on peut dire que les partisans des Sénateurs sont finalement en train de voir tout le potentiel de ce dernier.

 

Malgré les différentes critiques à son endroit, dans ce qui semblait être une guerre d’espace au sein du vestiaire de l’Avalanche du Colorado, Duchene semble finalement avoir trouvé ses repères à Ottawa. 

 

Le natif de Haliburton en Ontario a démontré à ses nouveaux partisans, avec assurance et autorité, pourquoi il avait été un choix de première ronde, troisième au total derrière John Tavares des Islanders de New York et Victor Hedman du Lightning de Tampa Bay lors de la séance de sélection de 2009.

 

Duchene est un compétiteur de premier niveau. Il est joueur efficace sur les 200 pieds de longueur et extrêmement fort dans les situations d’un contre un en espace restreint, en raison de son explosion. Ses changements de direction et sa grande efficacité en protection de rondelle, jumelés à ses qualités de passeur et de finisseur font de lui un joueur complet.

 

La façon dont il joue soir après soir ne laisse personne indifférent, car au-delà des statistiques individuelles, celui-ci peut contribuer de différentes façons.

 

Il possède le comportement et l’attitude d’un réel joueur de centre de premier plan et d’un numéro 1 d’une franchise de la LNH. Par sa passion de la « game » et son grand désir de se surpasser, le Canadien de 27 ans a réussi à se réapproprier le plaisir perdu et il a retrouvé l’image d’un joueur qui veut faire la différence.

 

Le principal intéressé semble réénergisé par ce nouveau départ, et ce, même si l’échantillon actuel de quatre mois est encore très petit pour en juger pleinement de cette méga transaction de la part du directeur général, Pierre Dorion.

 

Il n’y a aucun doute dans l’esprit de plusieurs que Matt Duchene, en raison de tout ce qu’il apporte à l’équipe, est aussi utile et indispensable aux Sénateurs comme attaquant, que l’est Erik Karlsson comme défenseur.

 

Combien coûtera-t-il le moment venu, lui qui gagne actuellement 6 millions de dollars par saison? Cela reste à voir, alors que Duchene deviendra joueur autonome sans compensation à la fin de la saison 2018-2019, tout comme Karlsson.

 

Chose certaine, en raison des départs des joueurs de centre Kyle Turris (Nashville) et Derick Brassard (Pittsburgh), le clan Duchene pourrait bel et bien se retrouver avec le gros bout du bâton lors de la prochaine ronde de négociations.

 

N’oublions pas non plus la situation de Mark Stone, lui qui s’affiche de plus en plus comme un des leaders dans le vestiaire des Sénateurs et le dossier de Cody Ceci, qui dans un rôle un peu plus discret, en raison de ses responsabilités davantage orientées à contenir les meilleurs éléments adverses, fait très bien également.

 

Sans avoir un plein contrôle de leur prochaine négociation, ces derniers deviendront agents libres avec restriction à la fin de la présente saison, dans une organisation où l’on gère davantage les dépenses que les revenus par les temps qui courent.

 

Un dilemme qui n’en est pas un

 

Certains ont évoqué la possibilité de voir le directeur général des Sénateurs céder son choix de première ronde en 2018 à l’Avalanche du Colorado au lieu de celui de 2019 comme choix compensatoire pour l’acquisition de Duchene, selon les détails de cette transaction de novembre dernier.

 

Un pensez-si bien considérant les circonstances du marché actuel et de la notion de la profondeur de la séance de sélection du 22-23 juin prochain au Centre Américan Airlines de Dallas.

 

Les Sénateurs seront fort possiblement très bien positionnés lors du tirage au sort (loterie) qui déterminera la position de sélection. On peut voir cela comme un prix de consolation pour une saison très difficile accompagnée d’un évident constat d’échec. Personnellement, je peux vous confirmer qu’il s’agit d’une des pires saisons de l’équipe depuis mes débuts à la couverture des Sénateurs lors des 18 dernières années.

 

Le choix de reporter cette sélection à 2019 pourrait laisser présager un processus de reconstruction un peu plus long que prévu, et ce, même si à part le jeune défenseur d’origine suédoise Rasmus Dalhin, la forte majorité des joueurs qui seront repêchés devront faire leur classe à un niveau inférieur avant d’atteindre la LNH.

 

Un cheminement tout à fait normal prenant en considération le nombre d’appelés versus le nombre d’élus.

 

À suivre!

 

À Boca Raton : quand sera-t-il question d’une version 2.0?

 

L’an dernier, presque jour pour jour, le nom de Marc Bergevin avait retenu une bonne partie de l’attention avec l’histoire de la plante verte qu’il utilisait comme paravent pour cacher son visage lors de la rencontre des directeurs généraux.

 

Bien honnêtement et objectivement, il ne faut pas encore une fois à s’attendre à de grands changements à très court terme dans ces discussions entourant les penseurs du circuit Bettman.

 

Certes, l’aspect entourant la règle de l’obstruction envers les gardiens de but semble en interpeller plusieurs. Il s’agit davantage de l’application du règlement qui dérange et non pas son existence et sa pertinence.

 

Des échanges et des discussions qui pousseront malheureusement certains, habités par la pensée individuelle, à se concentrer principalement sur leur propre agenda.

 

Les mieux nantis chercheront davantage à défendre leurs actifs, tandis que les moins nantis à cette position offriront une résistance à toute épreuve dans la protection des hommes masqués.

 

Cela n’est pas nécessairement inhabituel quand l’on connait le milieu dans lequel on se retrouve.

 

Pour ce qui est des entraîneurs, ils aimeraient clairement avoir plus de clarté au niveau des paramètres de l’acceptable et du non acceptable de ce règlement.

 

Il me semble que cela a le mérite d’être clair, non?